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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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de ces différents comptes montrent globalement que les activités de production du riz sont<br />

effectivement bénéfiques pour les communautés. En effet, la valeur ajoutée créée par chacune<br />

des trois sous-filières est positive, ce qui signifie que la culture du riz au Burundi est source<br />

d’enrichissement pour le pays. Cependant, l’importance de la valeur ajoutée créée varie selon<br />

le type de sous-filière. En riziculture des marais, le tableau 4.16 montre que le montant de la<br />

valeur ajoutée créée s’établit à 259,0 USD/t. Ce montant est le plus faible des trois sousfilières<br />

en raison des bas rendements obtenus (moins de 2 t/ha) consécutifs à toute une série<br />

de contraintes. En effet, les engrais minéraux ne sont pas utilisés (0% des CI), tout comme la<br />

fumure organique n’est pas valorisée. De plus, les semences sont conservées sur les récoltes<br />

précédentes durant plusieurs cycles culturaux entraînant ainsi une dégénérescence variétale et<br />

une baisse progressive de la productivité physique. Le faible niveau de la valeur ajoutée est<br />

aussi le fruit de bas prix accordés aux producteurs (250 à 260 fbu/kg paddy, soit 23 à 24<br />

cents/kg) en raison de l’éloignement des marchés et d’une situation oligopolistique. Par<br />

ailleurs, les sous-produits (la paille et le son de riz) sont moins bien valorisés. La paille n’est<br />

pas vendue alors que le son de riz n’est pas sollicité pars des éleveurs bovins, il sert plutôt au<br />

compostage et est vendu à bas prix (8.000 fbu/t, soit 7,4 USD/t), montant moindre que celui<br />

offert dans la plaine de l’Imbo (20.000 fbu/t ou 18,5 USD/t).<br />

Concernant la répartition de la valeur ajoutée, les postes les plus importants sont les salaires<br />

payés (46,0%) et le revenu net d’exploitation du producteur (31,7%). La part relativement<br />

élevée des charges salariales est dû au fait que les activités culturales du riz sont exigeantes en<br />

main d’œuvre. Or au Burundi, la plupart des travaux sont exécutés par la force humaine,<br />

obligeant les agents de la filière à utiliser du travail salarié. La part qui revient au producteur<br />

(37,1%,) neconstitue pas un grand montant en valeur absolue en raison du faible rendement et<br />

du bas prix au producteur dans les zones rurales. Par contre, même si les autres agents<br />

(collecteur, usinier et commerçant) obtiennent des revenus unitaires relativement faibles<br />

respectifs de 5,0%, 1,6% et 4,4%, le grand volume annuel qu’ils manipulent leur procure un<br />

montant absolu plus substantiel que celui du producteur.<br />

De plus, cette sous-filière est, comme mentionné au sous-chapitre précédent, conduite dans un<br />

contexte d’autosubsistance partielle où une grande part de la production est autoconsommée<br />

(plus de 45%). Dès lors, les riziculteurs recourent à l’usinage manuel pour la part réservée à la<br />

consommation du ménage. Ils vendent du paddy ou au mieux du riz blanc transformé par de<br />

petites décortiqueuses (Engelberg). Par cette stratégie, le producteur gagne une certaine marge<br />

supplémentaire par rapport à la vente du produit brut (paddy).<br />

156 Chapitre 4. Présentation, analyse et discussion des principaux résultats

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