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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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ailleurs un revenu net plus consistant à son propriétaire en raison du grand volume traité (500<br />

t) que celle des marais (moins de 100 t).<br />

La libéralisation du commerce du riz mise en place en 1986 a permis d’impliquer un effectif<br />

beaucoup plus élevé d’acteurs dans la filière. Elle a par contre réduit le rôle des acteurs<br />

publics (SRDI) dont le poids diminue au fil des années au profit des privés. Cependant, leur<br />

manque d’organisation ne permet pas de réduire certains coûts de transaction qui rehaussent le<br />

prix final. Les échanges internes au pays sont caractérisés par des taxations multiples à travers<br />

les différentes entités administratives.<br />

L’analyse de la performance économique montre que la filière est globalement efficace dans<br />

la création de la richesse. Celle-ci est cependant différente selon la sous-filière. En marais, la<br />

faiblesse de la richesse créée trouve ses origines dansles bas prix offerts, au faible rendement<br />

physique et à une moins bonne valorisation des sous-produits (paille et son de riz). En<br />

riziculture irriguée de l’Imbo, les petites exploitations de la zone SRDI se montrent plus<br />

performantes que celles des marais. L’accès aux intrants (engrais, semences et produits<br />

phytosanitaires) permet d’obtenir de meilleurs rendements. En plus, les sous-produits sont par<br />

ailleurs mieux valorisés surtout le son de riz vendu aux fermettes bovines. Cependant, la<br />

répartition du revenu généré par la sous-filière se fait au détriment des producteurs qui<br />

reçoivent relativement moins que la SRDI. Dans les grandes exploitations de l’Imbo, la valeur<br />

ajoutée créée est plus importante qu’ailleurs en raison surtout de bons rendements et de la<br />

culture des variétés appréciées par les consommateurs. La répartition des revenus au sein de<br />

cette sous-filière rémunère de façon relativement équitable les divers acteurs impliqués.<br />

4.4. COMPARAISON ‘RIZ LOCAL/RIZ IMPORTE’ ET COMPETITIVITE GLOBALE<br />

DE LA FILIERE RIZICOLE<br />

4.4.0. Introduction<br />

Jusque dans les années 1970, le riz était une denrée nonencore intégrée dans les habitudes<br />

alimentaires des Burundais. Aujourd’hui par contre, il est abondamment consommé par les<br />

collectivités (armée/police, écoles et hôpitaux) et les ménages urbains. Pour cette frange de la<br />

population burundaise, le riz constitue un aliment de base dont la consommation est sans<br />

cesse croissante. En effet, l’urbanisation progressive du pays et la forte croissance<br />

démographique des collectivités (écoles secondaires et universités) conduisent à une<br />

consommation accrue de cette denrée réputée pour une cuisson plus rapide par rapport aux<br />

céréales classiques (maïs, blé, sorgho et éleusine). Dans ces conditions, un déficit en quantité<br />

et/ou en qualité de l’offre domestique conduit nécessairement à recourir aux importations. Ces<br />

dernières, si elles s’avèrent moins onéreuses (brisures) que le riz local, induisent<br />

progressivement une dynamique de déclin des filières domestiques qui ne parviennent plus à<br />

écouler leurs productions sur le marché. C’est dans cette optique qu’une comparaison du prix<br />

du riz importé par rapport au riz local s’avère pertinente.<br />

4.4.1. Comparaison entre le prix du riz importé et celui du riz local<br />

4.4.1.1. Principe de calcul<br />

La comparaison entre le prix du riz importé et celui du riz local détermine la compétitivitéprix.<br />

Elle se fait au moyen du calculdu prix de parité à l’importation. Ce dernier représente le<br />

prix auquel le riz local serait vendu pour se substituer au riz importé (Fabre, 1997). Pour cela,<br />

Chapitre 4. Présentation, analyse et discussion des principaux résultats 161

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