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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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4.1. PRODUCTIVITE ET COUTS DE PRODUCTION DIFFERENCIES SELON LA<br />

RIZICULTURE<br />

4.1.1. Quelques caractéristiques démographiques des chefs de ménages<br />

enquêtés et de la population active au Burundi<br />

Les chefs de ménages de notreéchantillon sont caractérisés par un âge relativement jeune. En<br />

effet, la figure 4.1 montre que la grande proportion d’entre eux (plus de 60%) se situe dans la<br />

tranche de 35 à 54 ans. Les plus âgés (plus de 55 ans) sont peu représentés (moins de 17%)<br />

car ils sont physiquement faibles pour s’adonner activement aux durs travaux rizicoles. D’un<br />

autre côté, les chefs de ménages les plus jeunes (moins de 35 ans) constituent une frange non<br />

négligeable (près de 20%), ce qui est un indice de mariage à bas âge dans le monde rural<br />

surtout qu’on a sélectionné des exploitants pratiquant le riz de façon continue depuis dix ans<br />

au moins. Ces résultats corroborent dans une certaine mesure avec ceux du recensement<br />

général de la population de 2008. En effet, la tranche des moins de 25 ans compte pour 31%<br />

de la population active totale alors que celle de 35 à 54 ans en constitue 32%. Cette dernière<br />

catégorie (35 à 54 ans) est plus représentée dans notre échantillon (plus de 60%) en raison du<br />

choix des riziculteurs de longue date (au moins dix ans). Ce choix a donc exclu la jeune<br />

génération (moins de 25 ans) dont le taux élevé dans la population active totale est spécifique<br />

des pays en voie de développement à fortes natalités.<br />

Le relatif bas âge des chefs de ménages est aussi lié à la dureté des activités culturales en<br />

général et rizicoles en particulier. En effet, les exploitations rizicoles pratiquent non<br />

seulement la culture du riz, mais aussi une dizaine d’autres spéculations agricoles qui rentrent<br />

dans une stratégie de diversification visant à assurer l’autosuffisance alimentaire de chacune<br />

d’elles. Sans mécanisation agricole ni culture attelée, la culture du riz sur des sols argileux<br />

(Imbo) ou marécageux (marais) s’avère physiquement exigeante en énergie humaine. Pour<br />

cette raison, ce sont majoritairement des personnes encore solides, donc pas très âgées, qui<br />

peuvent logiquement réaliser ces activités. Il importe aussi de noter la plus faible proportion<br />

des chefs de ménages âgés (plus de 55 ans) dans la plaine de l’Imbo (6,7%) que dans les<br />

régions des marais de moyenne altitude (16,7%). Cette situation serait due à une différence de<br />

longévité entre les deux régions. Elle résulterait surtout d’un environnement plus chaud et<br />

moins assaini de la plaine de l’Imbo. De plus, la vie y est plus dure à gagner (plaine) que sur<br />

les collines des régions de moyenne altitude.<br />

108 Chapitre 4. Présentation, analyse et discussion des principaux résultats

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