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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...
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En riziculture des marais, l’accès et la maîtrise de la gestion de l’eau des rizières constituent<br />
encore de vrais défis à surmonter pour plusieurs raisons :<br />
La majorité des marais rizicoles ont été certes aménagés avec l’appui de divers bailleurs<br />
extérieurs (PNUD, FAO, BM, etc…) et quelques ONG’s (CRS, CARE, ACORD,<br />
etc…), mais les infrastructures hydro-agricoles mises en place n’ont pas toujours été<br />
convenablement entretenues par la suite. L’arrêt du financement a souvent été suivi par<br />
l’absence de structures supplétives pour l’entretien de ces marais dont l’irrigation s’est<br />
dès lors détériorée ;<br />
Dans certains marais, des comités de gestion de l’eau ont été mis en place pour chaque<br />
marais aménagé. Cependant, leur efficacité dans l’entretien des aménagements hydroagricoles<br />
se révèle faible. En fait, soit ces comités manquent de la motivation pour le<br />
faire, soit ils n’ont pas reçu de capacités (connaissances) suffisantes ;<br />
Les aménagements sont souvent abîmés par des animaux qui pâturent dans les marais en<br />
saison sèche (juin à septembre). En effet, durant cette période, les éleveurs bovins<br />
emmènent leur troupeau des collines asséchées vers les marais encore humides après la<br />
récolte du riz (mai/juin);<br />
Les faibles capacités de connaissances des riziculteurs des marais ne permettent pas de<br />
gérer de façon optimale l’eau des rizières même bien aménagées. Soit ce sont des<br />
inondations dues à une pluviométrie abondante en saison des pluies (surtout en avril),<br />
soit un assèchement des rizières durant la petite saison sèche de janvier/février ;<br />
L’absence d’aménagement des bassins versants des collines à forte pente situées en<br />
amont de certains marais provoque souvent des inondations des rizières par l’érosion<br />
des pluies.<br />
Tous ces facteurs font que la gestion de l’eau en riziculture des marais est peu satisfaisante.<br />
Ceci se répercute naturellement, comme le montre le prochain sous-chapitre 4.1.5, sur la<br />
productivité et la rentabilité de l’activité qui sont ainsi négativement affectées.<br />
4.1.3.4. Faible application de fertilisants<br />
L’application de fertilisants est différemment réalisée selon le type de riziculture. Alors que<br />
les engrais minéraux sont largement appliqués (100%) par les riziculteurs de la plaine de<br />
l’Imbo (zones 1 à 3), leur utilisation est quasi nulle en riziculture des marais (zones 4 à 6)<br />
comme le montre la figure 4.4. Pourtant, l’importance de la fumure minérale a été prouvée<br />
depuis l’ère de la révolution verte. La quasi-totalité des variétés modernes à haut potentiel de<br />
rendement réagissent positivement à la dose d’engrais azoté appliquée (nitrogen responsive).<br />
Le faible usage des engrais minéraux en riziculture des marais est inhérent à deux principales<br />
raisons. D’abord, la filière de commercialisation des engrais a été libéralisée dans les années<br />
2000. Or, les opérateurs privés sont moins motivés d’approvisionner les zones reculées de<br />
l’intérieur du pays où le marché n’est pas certain en raison du faible pouvoir d’achat des<br />
agriculteurs. Ensuite, le prix du DAP a considérablement augmenté ces dernières années,<br />
passant de 600 fbu/kg (55 cents/kg) en 2007 à plus de 1.500 fbu/kg (1,22 USD/kg) en 2009<br />
(MINAGRIE, 2009).<br />
La proximité de la plaine de l’Imbo à la ville de Bujumbura ainsi que la forte demande du riz<br />
dans cette ville poussent les riziculteurs de ces zones à maximiser la production en appliquant<br />
de la fumure minérale. En zone 2 particulièrement, les engrais tout comme les produits<br />
phytosanitaires et les semences sont octroyés à crédit par la SRDI. C’est pour cette raison que<br />
leur taux d’application est maximal. Même en zones 1 et 3 non encadrées par ladite société, la<br />
116 Chapitre 4. Présentation, analyse et discussion des principaux résultats