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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...
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a contribué à la hausse généralisée des prix des autres produits commercialisés, même pour<br />
les produits agricoles dont les prix ont augmenté de 92,7% entre 1996 et 1997 (André, 1997).<br />
La guerre civile et l’embargo économique ont aussi eu des répercussions sur les divers<br />
indicateurs macro-économiques. Ainsi, ils ont poussé le gouvernement à trop emprunter<br />
localement pour financer le déficit budgétaire, augmentant ainsi la dette intérieure et la masse<br />
monétaire en circulation. L’inflation s’est alors envolée, passant de 4% en 1993 à 21% en<br />
1999. De même, l’aide publique au développement a été divisée par trois durant le même<br />
intervalle de temps (1993 à 1999). Quant à la dette extérieure, elle s’est considérablement<br />
accrue en raison d’une baisse de la production liée à l’instabilité régnant au pays. Les<br />
dépenses (surtout militaires) ont augmenté plus vite que les recettes, creusant davantage le<br />
déficit structurel des finances publiques (Abba et Baransaka, 2007).<br />
En définitive, l’embargo semble avoir négativement affecté beaucoup plus les secteurs de<br />
l’industrie, de transport et des communications mais c’est l’insécurité liée à la guerre civile<br />
qui aurait joué un rôle prépondérant dans la baisse d’activité des différents secteurs de<br />
l’économie burundaise durant plusieurs années (André, 1997).<br />
3.3. EVOLUTION DE LA RIZICULTURE AU BURUNDI<br />
3.3.1. Historique de l’agriculture et place du riz<br />
3.3.1.0. Introduction<br />
Cette partie présente d’abord un aperçu plus ou moins succinct de l’historique de l’agriculture<br />
burundaise qui a façonné en partie sa situation actuelle. Elle révèle que le riz s’est inséré dans<br />
un système où l’agriculture familiale est étroitement associée à l’élevage qui joue un grand<br />
rôle au niveau du transfert de la fertilité. De plus, contrairement aux autres cultures vivrières<br />
qui sont associées à deux ou à trois, voire même plus sur une même parcelle, le riz est cultivé<br />
seul en raison certainement de ses spécificités d’adaptation aux conditions hydromorphiques<br />
que peu d’autres plantes sont prêtes à supporter. Le second volet de ce sous-chapitre aborde<br />
les différentes phases d’aménagement des périmètres rizicoles de la plaine de l’Imbo qui<br />
constituent le noyau de la production rizicole. Un accent est mis sur l’aspect foncier<br />
particulier de cette région où la propriété de la terre est disputée entre l’Etat et les populations<br />
installées en usufruitières depuis les années 1950.<br />
Le troisième aspect développé par ce sous-chapitre porte sur l’autre grand domaine de la<br />
culture du riz à savoir les marais des régions de moyenne altitude. Après une analyse de leur<br />
particularité et de leur diversité géomorphologique qui influencent les possibilités d’y cultiver<br />
le riz, il est question de passer en revue leur inventaire, leur statut et leur modalité<br />
d’exploitation.<br />
3.3.1.1. L’agriculture ancienne<br />
Datant du 17 ème siècle, elle était caractérisée par l’association de l’agriculture à l’élevage. Le<br />
système cultural était constitué par deux groupes de cultures à savoir les céréales d’une part,<br />
les légumineuses, les légumes et les tubercules d’autre part. Les céréales étaient dominées par<br />
le sorgho commun [Sorghum bicolor (L.) Moench.] et l’éleusine [Eleusine coracana<br />
(L.)Gaertn.] comme base de l’alimentation. Le second groupe de cultures comprenait les<br />
haricots du genre Vigna [Vigna unguiculata (L.) Verdc.], le pois cajan [Cajanus<br />
Chapitre 3. Contexte national de la riziculture et marché mondial du riz 43