16.10.2015 Views

scientific published

Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Même le CAPRI n’a pas encore atteint le stade majeur d’une organisation<br />

professionnelle durable. Il n’est pas assez autonome en ce sens qu’il compte sur la SRDI<br />

pour son financement, ce qui le rend dépendant de celle-ci. Les acteurs d’autres<br />

maillons (collecteurs, usiniers, commerçants) ne sont pas mieux organisés que les<br />

producteurs. Ceci désavantage ces agents quand ils doivent s’approvisionner en<br />

consommables (intrants, pièces de rechange, paddy, riz blanc, etc…) ou négocier le prix<br />

du riz à leur niveau ;<br />

Elaborer, en collaboration avec le MINAGRIE, une politique nationale cohérente de la<br />

filière: avec les institutions de recherche déjà en place (ISABU, FACAGRO, Université<br />

Ngozi, etc…), il devrait faciliter la mise au point et la diffusion des variétés adaptées<br />

aux zones agro-écologiques (marais de moyenne altitude, Imbo etMoso).<br />

L’encadrement agricole devrait être spécifiquement adapté au riz, tout comme les<br />

techniques de traitement post-récolte (transformation, conservation, conditionnement,<br />

etc…) méritent être plus affinées, etc… ;<br />

Améliorer l’efficacité des circuits de commercialisation pour garantir la vente du riz et<br />

l’approvisionnement en intrants. Ceci devrait être axé sur les aspects de manutention, de<br />

transport, de stockage, de classement et de contrôle de la qualité. Les organisations<br />

professionnelles feraient mieux de se concerter pour améliorer la régularité de<br />

l’approvisionnement du produit sur le marché et la stabilité des prix (stocks<br />

régulateurs);<br />

Garantir la qualité du produit : la qualité dépend entre autres des normes techniques et<br />

de la différenciation en aval de la filière (usinage, différenciation, conditionnement). La<br />

qualité doit à tout moment être une préoccupation qui devrait être internalisée par les<br />

acteurs s’il faut espérer concurrencer les qualités de riz provenant surtout de l’Asie. De<br />

même, les normes de qualité doivent être mieux établies et contrôlées que ne le fait<br />

maintenant le bureau burundais de normalisation (BBN). Ce dernier n’est pas<br />

suffisamment outillé pour son cahier de charges (réglementations encore vagues,<br />

personnel sous-qualifié, absence d’équipements adéquats, etc…). Ceci éviterait<br />

d’inonder le marché domestique avec du riz de basse qualité au seul argument qu’il est<br />

bon marché comme cela a été souvent observé en Afrique de l’Ouest. Ce type de riz est<br />

susceptible de nuire à la santé des consommateurs en même temps qu’il concurrence la<br />

filière locale ;<br />

Garantir un prix rémunérateur : un prix juste et équitable à chaque maillon constitue le<br />

socle de la pérennité de la filière ; ce cadre institutionnel devrait donc veiller à ce que<br />

les agents les plus forts de la filière ne s’accaparent la grosse part de la richesse créée au<br />

détriment des autres. Les prix rémunérateurs du riz local supposent aussi d’agir sur la<br />

politique commerciale du pays. Cette dernière devrait réduire autant que possible le riz<br />

importé de mauvaise qualité et à bas prix par une taxation et/ou une politique d’échange<br />

conséquentes. Mais faudra-t-il veiller aussi à prendre en compte les consommateurs<br />

moins fortunés qui ciblent normalement cette catégorie de riz (les collectivités :<br />

l’armée/police, les écoles, les maisons pénitentiaires, etc…).<br />

4.4.2.4. Des membres du cadre institutionnel de la filière<br />

Eu égard aux défaillances observées dans la gestion des entreprises exclusivement publiques,<br />

le cadre institutionnel de la filière rizicole ne devrait pas être dominé par les représentants des<br />

secteurs publics. Ses membres devraient être issus principalement des acteurs de la filière<br />

auxquels s’ajouteraient des représentants de l’Etat et du secteur privé intéressés. Les membres<br />

devraient être des représentants :<br />

172 Chapitre 4. Présentation, analyse et discussion des principaux résultats

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!