16.10.2015 Views

scientific published

Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Freud et al, (2000) semblent mieux clarifier le concept. Pour eux, la compétitivité peut être<br />

analysée sous plusieurs angles. D’abord, elle peut être considérée comme la capacité à garder<br />

ou à accroître ses parts de marché ; mais cela reste insuffisant car on peut y arriver au moyen<br />

de subventions publiques. Ensuite, elle peut être référée au prix de vente : ‘est compétitif celui<br />

qui vend moins cher’ ; mais souvent, le prix des matières premières est à prendre ou à<br />

laisser…Troisièmement, elle peut être basée sur les coûts de production : ‘celui qui produit à<br />

moindre coût est le plus compétitif’. En allant plus loin, les mêmes auteurs signalent qu’il<br />

importe de savoir comment se répartissent les bénéfices. Enfin, rester compétitif exige d’être<br />

réceptif aux innovations permettant des gains de productivité à tous les stades de la filière.<br />

La compétitivité d’une ‘filière produit’ a été bien élucidée par certains auteurs comme Griffon<br />

(1994) et Fraval (2000). Le premier (Griffon) la considère comme la capacité d’une filière à<br />

présenter une offre ayant des coûts unitaires inférieurs aux prix du marché et inférieurs à ceux<br />

des filières concurrentes. Fraval (2000) l’aborde aussi dans le même sens et parle de la<br />

capacité des acteurs d’une filière à avoir une stratégie leur permettant de conquérir et de<br />

maintenir sur le long terme des parts de marchés. Cet auteur, en plus des bas coûts unitaires,<br />

ajoute l’aspect des bas prix sur le long terme par rapport aux filières concurrentes. L’ICRA 4<br />

fait toutefois remarquer que la compétitivité d’un produit agricole ne dépend pas seulement<br />

des coûts de production de la matière brute. De plus en plus, la production est commercialisée<br />

et transformée (plusieurs foisparfois) avant sa consommation finale ; l’intégration verticale<br />

des liens dans une chaîne ou une filière est devenue un facteur clé de la compétitivité.<br />

Après cet aperçu sur les différentes définitions de la compétitivité selon la dimension<br />

considérée (entreprise, industrie, région, nation, ensemble supranational et filière agricole), il<br />

apparaît que le concept comporte deux aspects importants qui se complètent à savoir la<br />

compétitivité-prix (coût) et la compétitivitéhors-prix (structurelle). La première se base sur la<br />

capacité d’une entité économique à répondre à la concurrence en ajustant les prix (coûts ou<br />

taux de change). Pour la seconde, l’entité économique se démarque de la concurrence par<br />

d’autres mécanismes que le prix. Il s’agit notamment de la qualité des biens et des services<br />

produits (innovation et différenciation) et de leur réputation (marketing) [Aiginger, 2008].<br />

Bref, le concept est assez large car il intègre en lui plusieurs facteurs comme le capital, le<br />

travail, le temps, la technologie, la qualité, etc…<br />

2.2.3. Des avantages comparatifs à la compétitivité-prix (coût) et hors-prix<br />

La théorie des échanges entre nations a été initiée en 1776 par Adam Smith, le père de<br />

l’économie moderne. Il considérait que les échanges étaient liés aux avantages absolus entre<br />

les pays et que chacun devrait se spécialiser dans la production des biens dont il a un avantage<br />

absolu (faibles coûts). Selon ce célèbre auteur, « si un autre pays est capable de produire un<br />

bien à moindres coûts que ce qu’on peut faire chez soi, autant l’acheter de ce pays que de<br />

tenter de le produire à domicile ». Ainsi, tous les pays pourraient globalement produire plus<br />

(que si chacun essayait de tout faire) et l’échange se ferait entre des biens moins chers que<br />

ceux que l’on aurait produits soi-même. Ceci devrait accroître la richesse nationale et le<br />

revenu par tête. Considéré comme le fondateur de la théorie des échanges, Ricardo développa<br />

en 1817 la notion d’avantage comparatif. Pour lui, même si un pays n’a pas un avantage<br />

absolu, il peut profiter de l’échange de biens pour lesquels il a un avantage comparatif. Pour<br />

bien l’expliquer, il prit l’exemple de deux pays : le Portugal et l’Angleterre. Le premier<br />

produit des vêtements pour une main d’œuvre de 90 unités de travail et du vin pour 80 unités<br />

de travail alors que le second le fait respectivement pour 100 et 120 unités de travail. Si le<br />

Portugal produisait uniquement du vin et l’Angleterre uniquement des vêtements dont ils ont<br />

4<br />

http://www.icra-edu.org du 11/02/2011<br />

Chapitre 2. Concepts et méthodologie de travail 13

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!