16.10.2015 Views

scientific published

Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

cette zone. Il est donc normal que la taille moyenne des exploitations en général et celle des<br />

rizières en particulier soit réduite au fil des années. La situation n’est pas très différente en<br />

zone 1, très proche de la capitale, où se sont installés des migrants venant de divers coins du<br />

pays à la quête du travail en ville. Entretemps, ils peuvent s’adonner à quelques activités<br />

agricoles tout en travaillant comme des manœuvres dans la capitale Bujumbura. C’est pour<br />

cette raison que la pression démographique a conduit à un morcellement des superficies<br />

cultivées et à des rizières d’une taille moyenne de 0,70 ha.<br />

C’est dans la zone 3 que les exploitations ont des superficies nettement plus élevées avec une<br />

étendue moyenne de 1,60 ha. Contrairement au reste des zones d’étude, cette zone est<br />

relativement plus garnie en terres ; elle se trouve sur une partie de la réserve naturelle de la<br />

Rusizi (Rukoko) affectée aux agriculteurs depuis 1997 en vue d’augmenter la production<br />

nationale. Les exploitants sont des entrepreneurs relativement aisés provenant surtout de la<br />

capitale (Bujumbura) qui avaient assez de moyens pour se procurer de grandes étendues afin<br />

d’y cultiver spécialement le riz jugé profitable. En effet, la production peut être facilement<br />

écoulée dans la ville de Bujumbura située à moins de 30 km. Si cette zone pouvait accéder à<br />

des infrastructures hydro-agricoles nécessaires pour une irrigation optimale, elle serait la seule<br />

qui puisse présenter un avantage comparatif en termes de ressource foncière. Les autres zones<br />

de l’Imbo ainsi que celles des régions des marais ont d’évidentes limitations pour cette<br />

ressource. En régions des marais particulièrement, la forte pression sur les terres de collines<br />

pousse tous les ménages surplombant chaque marais à y affluer pour augmenter les<br />

opportunités de terre cultivable. C’est ainsi que ces marais sont morcelés en plusieurs petites<br />

parcelles, à la limite de la capacité de reproduction.<br />

Si le pays dispose encore d’assez de terres potentielles rizicoles sous-exploitées (36.000 ha)<br />

surtout en marais, il est peu probable que leur aménagement effectif puisse sensiblement<br />

accroître la taille moyenne par exploitation. En effet, les ménages avoisinant lesdits marais<br />

vont dès lors les départager en autant de petites parcelles qu’il y a de ménages demandeurs.<br />

Seulement, cet aménagement permettrait d’augmenter la productivité du riz dans ces sites et<br />

la production globale du pays. Les opportunités d’accroître sensiblement les superficies<br />

individuelles se trouvent plutôt dans la plaine de l’Imbo où près de 7.000 ha de terres semiarides<br />

peuvent être irrigués et distribués aux riziculteurs avoisinants (zones 1 et 2) ayant de<br />

petites propriétés ou à de nouveaux exploitants. Mais la forte demande de la terre par des<br />

rapatriés et/ou certains résidents urbains pourrait limiter l’acquisition de grandes étendues per<br />

capita. Cependant, ceci permettrait au moins d’augmenter le nombre total de riziculteurs ainsi<br />

que l’offre nationale de ce produit.<br />

Chapitre 4. Présentation, analyse et discussion des principaux résultats 111

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!