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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...
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Un inventaire de tous les marais du Burundi comprenant l’étendue totale et celle exploitée par<br />
province a été réalisé en 1999 (cfr annexe 1). En fonction des types de marais, les<br />
interventions à effectuer pour les mettre en valeur vont aussi varier. Il est par exemple<br />
conseillé de composter les marais organiques en vue de faciliter la décomposition progressive<br />
de leurs matières organiques partiellement non décomposées. Un marais à tourbe flottante est<br />
bon à classer dans le domaine conservatoire (zone protégée) car son exploitation risque de le<br />
rendre sec et plus tard stérile. La taille des drains et des collecteurs varie aussi selon le type de<br />
marais. En fonction de leur usage potentiel et/ou réel, les superficies des marais du Burundi<br />
sont inventoriées par le tableau 3.5.<br />
Tableau 3.5. Répartition des marais par usage au Burundi en 1999 (ha, %)<br />
Superficie (ha) % total marais<br />
Les marais agricoles 82.559 69,97<br />
Les marais pour tourbe (énergie) 1.400 1,19<br />
Les marais à protéger 7.113 6,03<br />
Les marais à but militaire (champs de tir) 400 0,34<br />
Les marais pour matériaux de construction (argile, sable, gravier) 500 0,42<br />
Les marais non encore exploités 26.021 22,05<br />
Total 117.993 100<br />
Source : Sheta, 1999.<br />
2. Statut juridique et modalités d’exploitation des marais<br />
a) Contexte d’élaboration d’un projet de loi sur les marais<br />
Alors que les terres des marais constituent des agro-systèmes spéciaux différents des terres<br />
des collines, elles étaient régies par le même code foncier de 1986, les autorités n’ayant pas<br />
éprouvé le bien-fondé de légiférer différemment. A cette époque, les marais étaient encore<br />
peu exploités en raison éventuellement de la taille des exploitations sur collines encore assez<br />
large (près de 1 ha par ménage). Depuis lors, la pression démographique s’est beaucoup<br />
accrue, la population totale passant de moins de 5 millions en 1986 à 8,05 millions en 2008,<br />
soit un accroissement de 61% en 22 ans (MPDR, 2007 ; Cabinet à la Présidence, 2010). En<br />
conséquence, l’exploitation anarchique des marais à l’initiative des paysans s’est accentuée<br />
afin d’augmenter la superficie cultivable; l’introduction du riz en marais de moyenne altitude<br />
en 1981 ne faisant que renforcer l’engouement pour leur mise en valeur. Compte tenu de<br />
l’importance de plus en plus accrue des marais et des risques d’exploitation anarchique avec<br />
ses corollaires sur le plan socio-économique et environnemental, une loi sur les marais a été<br />
élaborée en 2001. Signalons que cette loi s’applique uniquement aux marais et non aux basfonds<br />
qui sont considérés comme des prolongements naturels des terres de collines en amont<br />
et donc régis par le même statut.<br />
b) Statut des marais<br />
Les marais du Burundi rentrent sous deux régimes à savoir les marais domaniaux ou publics<br />
et les marais privés (particuliers). Les marais domaniaux comportent deux catégories ; les<br />
marais du domaine public de l’Etat ou de la commune et les marais du domaine privé de<br />
l’Etat ou de la commune. La première catégorie (domaine public) comprend les marais dont<br />
60 Chapitre 3. Contexte national de la riziculture et marché mondial du riz