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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...
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Une des conséquences directes de cette situation est la désorganisation du système productif,<br />
en particulier du secteur agricole avec comme corollaires immédiats, le rétrécissement<br />
drastique des revenus des ménages, la détérioration de l’état sanitaire et l’amplification de la<br />
pauvreté dont la prévalence a atteint près de 80% de la population en 2007 contre seulement<br />
47,8% en 1994. Le PIB réel par habitant a naturellement baissé, passant de 210 USD en 1993<br />
à près de 100 USD en 2007 (MPDR, 2007).<br />
En plus de la guerre civile, l’embargo économique imposé au Burundi en 1996 par ses pays<br />
limitrophes a amplifié les difficultés. Les biens de base, surtout ceux importés (pétrole,<br />
matériaux de construction, sel, certaines denrées alimentaires comme le lait en poudre, etc…)<br />
se sont raréfiés. L’inflation s’est alors envolée, aggravant la pauvreté de la population déjà en<br />
conditions socio-économiques précaires en raison de quatre années de guerre. Certains<br />
partenaires extérieurs (ONG’s, PAM, ONU, etc…) sont intervenus pour fournir des appuis<br />
alimentaires d’urgence aux populations ou des forces de stabilisation entre les forces<br />
adverses.<br />
L’environnement social et politique est resté instable durant la décennie de 1993 à 2003. Il est<br />
revenu à un niveau relativement normal avec les accords de paix d’Arusha signés en 2000,<br />
suivis en 2003 par les accords globaux de cessez-le-feu définitifs et permanents entre le<br />
gouvernement de transition et les principales rébellions armées. Avec les élections<br />
démocratiques de 2005, la situation sécuritaire s’est relativement améliorée sur la grande<br />
partie du territoire mais le dernier mouvement rebelle des ‘Forces Nationales de Libération<br />
(FNL)’qui opéraient surtout dans les régions de l’Ouest du pays (Imbo et Mumirwa) n’a<br />
effectivement arrêté la guerre qu’au début de l’année 2009. La production du riz dans la<br />
plaine de l’Imbo fut sérieusement compromise par la présence de ces combattants. Ces<br />
derniers désorganisaient la population et l’empêchaient d’effectuer normalement leurs<br />
activités agricoles, détruisaient les infrastructures de production ou spoliaient carrément les<br />
récoltes agricoles. La stabilité socio-politique actuelle demeure volatile même après les<br />
élections qui se sont relativement bien déroulées en 2010. Des tueries ponctuelles, des vols de<br />
bétail et de denrées agricoles entre autres empêchent l’installation d’un environnement<br />
favorable à la croissance de la production nationale.<br />
3.2.2. Contexte macro-économique<br />
3.2.2.1. Indicateurs sectoriels<br />
Les indicateurs sectoriels de l’économie burundaise sont caractérisés par les aspects suivants :<br />
Une grande prédominance du secteur primaire ;<br />
Un revenu per capita qui diminue avec le temps ;<br />
Un taux de croissance fluctuant en ‘dents de scie’.<br />
En effet, le secteur primaire prédomine avec une part de 43 % contre 17% et 40%<br />
respectivement pour les secteurs secondaire et tertiaire (tableau 3.1). Ces proportions sont<br />
caractéristiques de la plupart des pays en développement qui n’ont pas pu promouvoir<br />
considérablement une industrialisation de leurs économies. Au Burundi, les quelques rares<br />
industries de grande envergure sont des industries de transformation agro-alimentaire. Elles<br />
traitent des produits agricoles bruts comme le café et le thé avant d’en exporter la quasitotalité.<br />
La grande majorité des produits industriels de première nécessité sont importés, ce<br />
qui rend le secteur tertiaire relativement important par rapport au secondaire.<br />
36 Chapitre 3. Contexte national de la riziculture et marché mondial du riz