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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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au niveau de la commercialisation du riz blanc sur les centres de négoce et les marchés<br />

officiels (35% du revenu net). Ainsi, un tonnage de riz qui quitte une région de production<br />

vers un marché lointain en passant par trois communes y est taxé dans chacune d’elles,<br />

donc trois fois ;<br />

Une relative protection des prix internes par des tarifs douaniers (30%) qui ont été<br />

légèrement abaissés pour certains produits lorsde l’harmonisation d’un tarif extérieur<br />

commun (TEC) au sein de l’EAC. Ce dernier est de 25% pour les produits finis, de 10%<br />

pour les produits intermédiaires et de 0% pour les biens d’équipement et les matières<br />

premières 30 . Cependant, les taxes ont été plutôt maintenues au sein des pays membres<br />

pour certains produits appelés « sensibles ». Il s’agit des produits pour lesquels la<br />

suppression de taxes douanières pour un pays donné causerait de grands préjudices au<br />

niveau des recettes nationales. Cette particularité devrait disparaître au fur et à mesure de<br />

la maturité de l’EAC. De même, le TEC a été particulièrement relevé pour protéger<br />

certains produits de la communauté visiblement menacésparune concurrence extérieure ;<br />

c’est le cas du riz dont le TEC est maintenant fixé à 75% 31 .<br />

L’absence de stocks régulateurs ou de caisse de stabilisation de prix comme cela est<br />

pratiqué dans d’autres pays et/ou pour d’autres cultures (café, cacao, thé, etc…) ;<br />

Un faible contrôle des exportations de contrebande quioccasionnent des pertes aux<br />

finances publiques. Une quantité non négligeable de riz serait clandestinement exportée<br />

vers le Rwanda et la RDC. Le premier a unemonnaie relativement forte que le Burundi<br />

alors que le second paie souvent en dollars américains, ce qui permet aux vendeurs<br />

burundais d’avoir des recettes relativement élevées en monnaie locale ;<br />

L’absence de contingent d’importation ou de contrat de pays à pays qui rabaisserait<br />

certainement le prix fob.<br />

4.3. PERFORMANCE ECONOMIQUE DE LA FILIERE<br />

Pour apprécier la performance globale de la filière, il importe de procéder à une consolidation<br />

des comptes des agents (producteurs, collecteurs, usiniers et commerçants). Ceci consiste à<br />

regrouper en un compte unique tous les comptes de production-exploitation des divers agents.<br />

Le compte consolidé permet d’abord d’apprécier l’ampleur de la richesse créée par ladite<br />

filière. Une valeur ajoutée positive indique que la filière contribue effectivement au revenu<br />

national. Par contre, une valeur ajoutée négative équivaut à une consommation de la richesse<br />

nationale par la filière en question. Elle est donc source de décapitalisation et<br />

d’appauvrissement. Ensuite, le compte consolidé montre la distribution de la richesse créée<br />

entre les bénéficiaires que sont l’Etat (taxes), les institutions financières, les salariés qui sont<br />

rémunérés pour les services rendus et les agents impliqués (revenus nets d’exploitation).<br />

Enfin, il permet de constater le niveau de valeur ajoutée créée par unité de chiffre d’affaires<br />

utilisée, ce qui permet de mener éventuellement une comparaison du degré de création de<br />

richesse entre diverses activités ou filières similaires.<br />

La consolidation des comptes de la filière rizicole est réalisée séparément pour les trois sousfilières<br />

correspondant aux divers systèmes de production. Il s’agit de la sous-filière riz des<br />

marais de moyenne altitude, de la sous-filière semi-intensive des petites exploitations de<br />

l’Imbo et de la sous-filière semi-intensive des grandes exploitations de l’Imbo. Les résultats<br />

30 Ndagijimana, 2010<br />

31 Communication personnelle par une personne ressource du ministère du commerce et du tourisme<br />

Chapitre 4. Présentation, analyse et discussion des principaux résultats 155

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