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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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Les échanges mondiaux sont plus stables avecplus de 30 millions de tonnes de riz usiné<br />

entre2009 et 2011. Les cours sont moins volatiles ; même si une tendance haussière a<br />

été observée fin 2009 avec les appels d’offre d’achat émis par les Philippines, les grands<br />

pays exportateurs (Thaïlande et Vietnam) n’ont pas fait de restrictions à l’exportation.<br />

Ceci a coupé court aux velléités spéculatives de certains opérateurs. Cette tendance est<br />

confirmée par la hausse des exportations de ces pays en 2010 et 2011 ;<br />

Actuellement, les prix sont moins tendus grâce à un commerce plus stable consécutif à<br />

une stabilité des échanges et des disponibilités exportables suffisantes qui atténuent la<br />

volatilité des cours.<br />

Les facteurs exogènes au marché du riz qui ont été à l’origine de la crise sont pour le<br />

moment absents (Chalmin, 2010).<br />

Toutefois, les spécialistes voient toujours l’avenir du marché incertain ; il subsiste un climat<br />

de méfiance et d’insécurité vis-à-vis des grands exportateurs. Malgré le volume considérable<br />

des stocks et les importantes disponibilités à l’exportation, les capacités de régulation du<br />

marché demeurent insuffisantes.<br />

Pour éviter qu’une crise pareille ne se reproduise dans le futur, certains auteurs proposent de<br />

mettre en place un système international de sécurité alimentaire du riz. Ce système global<br />

comprendrait trois systèmes qui éviteraient des chocs dans les échanges et les mesures isolées<br />

de chaque pays qui renforcent plutôt la crise du marché. Ainsi, trois systèmes sont proposés:<br />

Un système d’accords et de contrats bilatéraux ou multilatéraux de plusieurs années<br />

pour l’échange de riz. Ces contrats entre pays donneraient un cadre au sein duquel les<br />

approvisionnements peuvent être assurés pour des tranches de quantités données. Quant<br />

aux prix à pratiquer, ce seraient les prix en vigueur au moment des échanges. Ce<br />

système serait facile à mettre en œuvre si les échanges sont principalement effectués via<br />

des entreprises publiques. Quand ce sont les particuliers qui dominent les échanges, le<br />

systèmesemble difficile à exécuter car les privés seraient tentés de spéculer sur les prix ;<br />

Un système de réserves pour soutenir ces contrats négociés entre divers pays : ces<br />

réserves seraient des quantités données de riz à mettre de côté pour les pays exportateurs<br />

et des réserves monétaires pour les pays importateurs ;<br />

Un système de réserves d’urgence pour le cas des aléas naturels qui surgissent quelques<br />

fois et qui détruisent une bonne part de la production de certains pays, provoquant au<br />

passage un déséquilibre du marché. Ce système s’inspirerait de celui mis en place par<br />

l’ASEAN en Asie (Sarris, 2010).<br />

3.5.4. Des politiques rizicoles interventionnistes 24<br />

Le riz est la culture dont la production et la commercialisation subissent le plus d’intervention<br />

des autorités publiques. Les stratégies varient selon l’importance du riz dans le pays et son<br />

degré de développement. Dans les pays asiatiques où le riz constitue l’aliment de base de la<br />

population, la politique généralement suivie est le contrôle des exportations pour réguler le<br />

marché intérieur et le soutien des prix domestiques (prix plancher). En Thaïlande, le<br />

gouvernement procède à des achats publics massifs lors de la récolte. Par après, il les vend<br />

progressivement, en fonction des cours du marché, aux opérateurs privés à un prix préférentiel<br />

(rôle régulateur). Le Vietnam essaie de garantir les prix internes et fait des restrictions à<br />

l’exportation pendant quelques mois de l’année en établissant un prix minimum d’exportation.<br />

Il n’a pas de politique de soutien au secteur d’exportation mais l’Etat fait un encadrement et<br />

24<br />

http://www.fao.org/documents lu le 11/10/2009<br />

102 Chapitre 3. Contexte national de la riziculture et marché mondial du riz

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