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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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Le montant du crédit contracté est aussi lié au type de riziculture et son degré d’intensification<br />

qui semble à son tour proportionnel à la taille de l’exploitation et au niveau de<br />

commercialisation du produit. Comme le montre le tableau 4.4, ce sont les zones de l’Imbo<br />

(zone 1 à 3) qui intensifient en capital. Les exploitants qui ont de larges superficies (zone 3)<br />

contractent plus de crédit (621.000 fbu) car ils sont aptes à produire de grandes quantités dont<br />

une partie des ventes sert au remboursement. Excepté dans cette même zone 3, le<br />

remboursement se fait juste après la récolte (moins de 6 mois). En marais d’altitude<br />

particulièrement (zones 4 à 6), les exploitants contractent peu de crédit en raison à la fois du<br />

manque d’opportunités (créanciers) et de la faible capacité de remboursement inhérente aux<br />

faibles productions commercialisables. Concernant les taux d’intérêt, le recours aux systèmes<br />

formel et informel en zones 2 et 3 conduit à un taux moyen relativement bas (31 à 36%) par<br />

rapport aux autres zones qui ne s’adressent qu’à l’informel (50 à 68%).<br />

Tableau 4.4. Crédit, taux d’intérêt et délai de remboursement<br />

Type de riziculture<br />

Zone<br />

Montantcrédit<br />

par exploitant (fbu)<br />

Ecart-type Intérêt (%) Délai de remboursement<br />

Zone 1 292.000 147.447 68 3 à 6 mois<br />

Riz irrigué Imbo<br />

Riz de marais<br />

Zone 2 281.600 122.575 31 5 à 6 mois<br />

Zone 3 621.000 243.658 36 6 à 12 mois<br />

Zone 4 3.300 550 50 3 à 6 mois<br />

Zone 5 2.000 450 60 3 à 6 mois<br />

Zone 6 2.500 600 60 3 à 6 mois<br />

Source : Enquêtes de l’auteur, 2007.<br />

Les agents des autres maillons de la filière,tout comme les riziculteurs, n’ont pas de facilités<br />

d’accès au crédit. Les usiniers privés s’addressent aux institutions de micro-finances qui<br />

octroient, moyennant une hypothèque ou un aval d’un de leurs clients crédibles, des montants<br />

ne dépassant pas 5 millions fbu (4.600 USD). Le remboursement se fait endéans 24<br />

mensualités avec des taux d’intérêts de 20 à 23%. Certains usiniers avancent des fonds aux<br />

collecteurs qui en retour font décortiquer leur paddy chez l’usinier créancier. De même,<br />

certains producteurs contractent du crédit aux usiniers et/ou aux collecteurs avec la promesse<br />

de leur vendre du paddy. La compensation/remboursement se fait lors de l’échange du<br />

produit.<br />

Les commerçants grossistes quant à eux font généralement d’autres activités commerciales et<br />

ne se lancent dans l’achat du riz local que durant la campagne de récolte (juin à août). Ils ont<br />

un accès relativement facile au crédit bancaire aux taux d’intérêt en vigueur. Le paddy est<br />

alors stocké et usiné au fil du temps en fonction de l’évolution des cours sur le marché<br />

domestique. Quant aux détaillants, ils prennent à crédit le riz blanc chez les grossistes et<br />

remboursent après la vente. La marge du grossiste est rehaussée pour tenir compte de ce délai.<br />

C’est un système de financement indirect qui requiert cependant une confiance mutuelle entre<br />

des partenaires qui se connaissent.<br />

En définitive, la faiblesse du système de financement des filières diminue la marge de<br />

manœuvre des acteurs. Au niveau des producteurs, elle limite les capacités d’investissement<br />

nécessaire pour accroître la productivité et la production globale. Pour les autres agents, les<br />

différentes barrières d’accès au financement augmentent les coûts à différents maillons et le<br />

Chapitre 4. Présentation, analyse et discussion des principaux résultats 121

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