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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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la superficie des terres cultivéesest passée de 792.510 ha en 1982 à 1.295.000 ha en 2008, soit<br />

une hausse de 30% (tableau 3.8).<br />

Malgré ce taux élevé d’exploitation des terres, force est de constater que le potentiel rizicole<br />

est faiblement mis en valeur dans la mesure où 40% (24.000 ha) des terres potentielles en<br />

riziculture(60.000 ha), étaient effectivement exploitées en 2008. Ce potentielde terres<br />

comprend10.000 ha de terres sèches (plaine de l’Imbo et dépressions du Moso) et 50.000 ha<br />

de terres immergées des marais. Il importe de souligner que le faible taux d’emblavures<br />

rizicoles en 1982 (7%) est lié au fait que le riz se cultivait quasi uniquement dans la plaine de<br />

l’Imbo, la riziculture des marais de moyenne altitude ayant réellement débuté en province de<br />

Ngozi en 1981/1982.Il ressort du même tableau 3.8 que du point de vue quantitatif c’est-àdire<br />

si on considère les superficies globales, les filières rizicoles burundaises disposent encore<br />

de plus d’opportunités d’extension que les autres spéculations vivrières car seuls 40% du<br />

potentiel de terres rizicoles (24.000 ha sur 60.000 ha) sont exploités en 2008.Le reste des<br />

terres potentielles (36.000 ha) peuvent donc être valorisées par l’expansion du riz et permettre<br />

ainsi de plus que doubler la production nationale(78.492 t paddyen 2009)[MINAGRIE, 2010].<br />

Tableau 3.8. Evolution des terres cultivées et rizicoles au Burundi (ha et %)<br />

Terres cultivées hors marais (ha) % Terres utiles Rizières (ha) % Potentiel rizicole<br />

1982 792.510 47,3 4.000 7<br />

1993 1.000.000 59,7 13.000 21,6<br />

2000 1.200.000 71,6 14.700 24,5<br />

2006 1.210.000 72,2 23.000 38,3<br />

2008 1.295.000 77,3 24.000 40<br />

Source : MINAGRIE, 2010 et MINATE, 2000.<br />

Analysées du point de vue qualitatif, les terres rizicoles sont de nature variable selon qu’on<br />

considère les terres sèches (Imbo et Moso) ou immergées (marais). Les premières, constituées<br />

en grande partie de sols alluvionnaires récents et argileux (vertisols et solonetz), sont<br />

relativement fertiles et donc plus productives avec des rendements rizicoles moyens de plus<br />

de 5 tonnes/ha. Par contre, malgré leur nature très diversifiée selon le relief, le climat, le type<br />

de roche-mère et d’apports sédimentaires des collines en amont, la plupart des marais ont le<br />

trait commun d’avoir été partiellement ou totalement exploités durant plusieurs années sans<br />

apport de fertilisants. Il s’en est alors suivi un appauvrissement en éléments minéraux<br />

principaux (N, P et K) et/ou une déficience en certains oligo-éléments (Zn et Cu) suite à<br />

l’hydromorphie (Tilquin et Detry, 1991). Des rendements moyens inférieurs à 2 tonnes/ha<br />

contribuent à affaiblir le pouvoir compétitif de la filière rizicole des marais de moyenne<br />

altitude.<br />

2. Des ressources en eau plus qu’excédentaires<br />

Un adage courant dit que « quand on a suffisamment d’eau, on fait du riz ; quand on n’en a<br />

pas assez, on essaie d’en faire… ». L’eau constitue, après la terre, une ressource indispensable<br />

sans laquelle la culture du riz ne saurait être envisagée. En effet, cette culture est une<br />

hydrophyte par excellence même si certaines variétés ont perdu cette faculté par pression de<br />

sélection et sont dès lors devenues pluviales. Les conditions de submersion, en raison du<br />

68 Chapitre 3. Contexte national de la riziculture et marché mondial du riz

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