Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

tirs rebondissaient contre le cercle.
De l’autre côté du terrain, j’ai entendu des rires moqueurs. Puis
Buck a crié :
— Beaux rebonds !
Bon sang, il fallait que je me détende.
Un coup de sifflet a retenti. Quelqu’un a crié :
— Tout le monde sur les gradins.
On a tous obéi. Troy et Buck s’étant installés au premier rang, je
suis allé m’asseoir très loin derrière. Le coach Grady est entré et le
silence est tombé sur le gymnase.
— Bienvenue aux épreuves de sélection, messieurs. Pour ceux
qui ne me connaissent pas encore, je suis le coach Grady,
l’entraîneur de Kasselton. Et voici le coach Stashower. Il s’occupera
de l’équipe des juniors.
Le coach Grady portait un pantalon de survêtement gris et un
sweat-shirt noir à capuche et poche sur le devant. Il avait le crâne
dégarni, à l’exception de quelques longues mèches de cheveux
plaquées en arrière.
— Dans quelques minutes, nous allons vous diviser en deux
groupes. Les troisièmes et les secondes iront dans le gymnase 2. (Il a
montré du doigt la salle un peu plus petite adjacente à celle où nous
nous trouvions.) Les premières et les terminales restent ici.
La voix du coach a résonné comme les voix résonnent toujours
dans un gymnase de lycée. Ils se ressemblent tous, avec leurs rangées
de sièges rabattables en brique et bois, leur odeur de vieilles
chaussettes et de désinfectant. J’ai parcouru des yeux cette salle, dont
je voulais tant faire mon chez-moi. Un immense poster a attiré mon
regard : il recensait les joueurs du lycée ayant marqué plus de 1 000
points au cours de leur carrière. Seuls onze avaient atteint cet
objectif. Neuf garçons, deux filles.
L’un des joueurs avait même accumulé plus de 2 000 points.
Devinez qui
Eh oui, tonton Myron : le meilleur marqueur de toute l’histoire de
ce bahut. Mes yeux se sont arrêtés sur le nom figurant juste en