Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

— Ouais, c’est bien ce que je pensais. Un cadenas à code
Sevier. C’est vraiment dommage.
— Tu as une clé pour l’ouvrir
Timon s’est tourné vers moi. C’était tellement bizarre de
regarder un ami et de voir la face souriante de quelqu’un d’autre.
— Non, bien sûr que non. C’est pas réglementaire.
— Alors, qu’est-ce qu’on fait a demandé Ema.
Spoon a sorti un démonte-pneu, l’a glissé dans l’anse du cadenas
et tourné de toutes ses forces. Le cadenas s’est brisé net comme s’il
était en porcelaine.
— Voilà !
C’est à ce moment-là que j’ai perçu un bruit. Je me suis figé.
— Vous avez entendu
— Quoi a demandé Timon/Spoon.
J’ai lancé un regard à Mufasa/Ema et contemplé son masque,
comme si j’avais pu y lire l’expression de mon amie.
— Ema
— Il faut se grouiller.
Spoon a retiré le cadenas cassé, puis s’est reculé pour me laisser
la place. J’ai tiré sur le loquet métallique.
À l’intérieur du casier, il y avait un sac de sport.
Je l’ai posé par terre. Nous avons fait cercle tout autour. Quand
je me suis penché pour tirer la fermeture Éclair, le bruit a résonné
comme une déchirure dans les couloirs vides. Pendant une seconde,
on est restés silencieux. Les yeux braqués sur le contenu du sac.
Puis Spoon a dit :
— Punaise !
La première chose que j’ai vue a été l’argent : des liasses et des
liasses entourées de bagues en caoutchouc. Impossible de dire pour
combien il y en avait. Ema en a pris une et s’est mise à feuilleter les
coupures à l’effigie de Benjamin Franklin.
— Il n’y a que des billets de cent.
— Vous saviez que Benjamin Franklin était un grand nageur
— Pas maintenant, Spoon.