Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

Comment le savait-il Et les deux choses étaient-elles liées
En fait, sans en avoir l’air, M. Waters m’avait posé tout un tas de
questions sur les Caldwell. Sur le moment, j’y avais vu de la simple
curiosité de sa part. Mais je me rappelais à présent les propos de
Tyrell : son père aurait probablement dirigé l’enquête sur la
fusillade, s’il n’avait pas été trop occupé par « une grosse affaire de
trafic de drogue » à Kasselton.
— Qu’est-ce qu’il y a m’a demandé Ema.
Je lui ai expliqué en vitesse. Comme toujours, elle a tout de suite
pigé.
— Il faudrait que tu l’interroges.
J’étais d’accord, mais c’était un peu tard pour aujourd’hui. J’ai
envoyé un SMS à Tyrell pour savoir s’il était sur le terrain. Il m’a
répondu que non, parce qu’il commençait l’entraînement avec son
équipe du lycée de Weequahic. Puis il a ajouté : Tu peux venir
vite On a besoin de gars pour le scrimmage.
Mais ce serait trop juste. Le temps d’aller à l’arrêt de bus, même
en courant, de l’attendre puis de faire le trajet… impossible. Je
montrais le message à Ema quand j’ai entendu un bruit dans
l’escalier. Elle s’est raidie. Pendant une seconde, j’ai cru qu’elle
allait me demander de me cacher, mais quand les pas se sont
rapprochés, son visage s’est détendu.
— Mademoiselle Emma
J’ai reconnu l’accent britannique.
— Je suis ici, Niles.
Le majordome est entré dans la pièce. C’était le genre d’homme
qui devait mettre un point d’honneur à ne jamais afficher la moindre
émotion, et pourtant il me regardait comme si un éléphant en train de
faire le poirier s’était matérialisé dans la cave.
— Niles, voici mon ami Mickey.
— Nous nous sommes déjà rencontrés, ai-je dit en me levant.
Une fois sa surprise passée, Niles a paru ravi.
— Un visiteur !