Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

Dunleavy. Savait-il que j’avais été interrogé à propos de la fusillade
chez les Caldwell
— Et si nous allions manger un morceau, les garçons Ensuite,
je pourrai ramener Mickey chez lui.
— Je vous remercie, mais je peux rentrer en bus.
— Ça ne me dérange pas. Je dois retourner à Kasselton pour une
affaire en cours. Je ne serai pas mécontent d’avoir de la compagnie.
C’était aussi ce qu’il avait dit la fois précédente, mais il avait
une autre raison de vouloir me raccompagner. L’autre raison, c’est
qu’il se faisait du souci pour moi.
— Il est tard et je suis affamé, a-t-il repris. Qu’est-ce que vous
en dites
Tyrell s’est tourné vers moi :
— Allez, viens. Il faut bien que tu manges, de toute façon, non
Une logique imparable. Nous sommes allés au Hobby’s Deli.
Installés dans un coin, nous avons commandé des sandwichs à trois
étages, qui faisaient pratiquement la taille de gants de base-ball.
Jamais je n’en avais mangé d’aussi bon. Sur une échelle de 1 à 10, je
lui mettais un 10, sachant que mon deuxième meilleur sandwich
n’aurait obtenu qu’un 3.
— Les flics connaissent toujours les meilleurs endroits où dîner,
a expliqué M. Waters.
Il nous a interrogés sur notre journée, sur nos cours, sur notre
basket. Il nous écoutait, et je voyais bien qu’il était ravi. Moi aussi,
je passais un bon moment, même si la pointe de jalousie ne me
quittait pas.
Ensuite, il a déposé Tyrell devant leur maison de l’avenue
Pomona. Mon ami a embrassé son père avant de sortir de la voiture.
Quand je suis passé à l’avant, Tyrell m’a donné une bourrade
dans le bras.
— Et n’oublie pas de mettre la pâtée à ce mec, là, Troy !
— Compte sur moi.
M. Waters a attendu que Tyrell soit entré dans la maison avant de
redémarrer. Pendant quelques minutes, aucun de nous deux n’a parlé.