Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

elle me tuerait. Mieux valait donc me concentrer sur ce que j’avais à
faire.
Le premier dossier était assez mince. L’étiquette disait : NORA
CALDWELL – HOMICIDE.
Bingo. J’avais eu de la veine de tomber directement dessus, mais
encore une fois, le meurtre chez les Caldwell était de loin la plus
grosse affaire de la ville.
Ema m’a lancé un coup d’œil interrogateur. J’ai levé les deux
pouces vers elle, avant d’ouvrir le dossier. Des dossiers papiers –
pas très moderne, le commissaire.
La première feuille présentait le : RAPPORT D’ANALYSE
BALISTIQUE. Elle portait la date d’aujourd’hui.
Il y avait trois colonnes : une pour le pistolet A (celui qui avait
blessé Spoon), une pour le pistolet B (celui du Balafré), et une pour
le pistolet C (celui dont une balle avait tué Mme Caldwell et une
autre frôlé Rachel). Puis venait tout un baratin scientifique, avec des
termes comme échantillon-type, séquence de tir, type d’arme, poids
du projectile, type de balle/projectile, vitesse d’impact, force
d’impact, vous voyez le genre. Comme ça ne m’était d’aucune utilité,
j’ai sauté aux conclusions : AUCUNE CORRESPONDANCE ENTRE LES
PISTOLETS A ET B ET LE PISTOLET C.
Ouah ! Si je comprenais bien – et les conclusions ne paraissaient
pas difficiles à saisir –, les deux premières armes n’avaient pas servi
dans le meurtre de Mme Caldwell.
C’était énorme.
N’est-ce pas
Mais ça ne prouvait pas pour autant l’innocence de Lunettes
Noires ou du Balafré. À moins de n’avoir jamais regardé une série
télé, tout le monde sait qu’après avoir commis un crime avec une
arme, il vaut mieux s’en débarrasser. N’était-ce pas la conclusion la
plus logique Les deux truands avaient seulement changé d’arme.
Sauf que le commissaire Taylor n’avait pas mentionné les
résultats de l’expertise au cours de sa conférence de presse. En fait,
il avait laissé entendre l’inverse de ce que je venais de lire. N’avait-