Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

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Pendant le trajet jusqu’à la maison, Myron est resté silencieux. Je
m’attendais à une avalanche de questions et à un long sermon, mais
comme il était resté avec moi pendant tous les interrogatoires, il
n’avait peut-être plus grand-chose à demander.
Je n’avais pas dormi depuis plus de vingt-quatre heures. Ma
fatigue était telle que mes os me paraissaient plus lourds. Mon oncle
a garé la voiture et dit :
— Tu essayais d’aider une amie.
Comme cela ressemblait plus à une affirmation qu’à une
question, je n’ai pas répondu.
— Je comprends ce besoin de venir au secours des gens. Je
suppose que c’est génétique.
Voulait-il dire que je tenais ça de mon père ou de lui-même Ou
des deux
— Tu es persuadé d’agir pour le mieux. Ça aussi, je le
comprends. Mais quand on rompt l’équilibre…
J’ai attendu. Puis j’ai dit :
— Donc, tu penses quoi Qu’il faut se mettre en retrait et laisser
les choses suivre leur cours
— Non.
— Où veux-tu en venir, alors
— Peut-être nulle part. Je veux seulement te faire comprendre
que ce que tu essaies de faire n’est pas facile. Ce n’est pas tout noir
ou tout blanc. (Il a remué sur son siège.) Imagine un groupe de
figurines sur une étagère branlante.