Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

enregistres cette conversation Soulève ton tee-shirt.
J’ai obtempéré, pour lui montrer que je ne portais ni micro ni
appareil enregistreur.
— Et ton portable
Oh, oh !
— Quoi, mon portable
— Certaines personnes le laissent décroché pour qu’on entende
la conversation à l’autre bout.
J’ai sorti mon portable de ma poche, pressé discrètement la
touche coupant la communication, puis le lui ai tendu. M. Caldwell a
regardé l’écran. Je me suis demandé s’il avait vu tous les textos et
appels en absence de sa fille. Si c’était le cas, il n’a rien dit. Il s’est
contenté de retirer la batterie et de me le rendre.
— Je t’écoute, a-t-il dit.
— J’ai vu le rapport de police.
— Comment as-tu pu le voir
— Peu importe.
— Tu t’es introduit chez le commissaire Taylor
— Monsieur Caldwell…
— Réponds-moi.
— Votre ex-femme avait des résidus de poudre sur la main.
— Pardon
— Des résidus de poudre. Ce qui signifie que c’est elle qui a
appuyé sur la détente.
— Quoi Qu’est-ce que tu racontes
Son visage avait perdu toute couleur. Mais sa voix était pleine
d’arrogance. Pas de colère, pas de rage – d’arrogance. Elle sonnait
faux, comme s’il lisait un script.
— Ce sont ces deux voyous qui ont tiré.
J’ai secoué la tête.
— Non, monsieur, c’est votre femme.
Il a ouvert la bouche, mais rien n’est sorti. Ses épaules se sont
affaissées ; ses paupières semblaient peser des tonnes.
— Votre ex-femme s’est suicidée.