Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

ils m’ont envoyé un lien vers un site Web où figurent les photos
d’identité de tous les ambulanciers brevetés qui ont travaillé pour le
comté durant les trois dernières années.
Elle a marqué une pause, mais je devinais ce qui allait suivre.
— Il n’apparaît nulle part. Personne ne le reconnaît. D’après
eux, ce type n’a jamais bossé pour eux.
Silence.
— Il existe des compagnies d’ambulances privées, non Peutêtre
que l’une d’elles…
— C’est possible, a acquiescé Ema, mais elles n’interviennent
pas en cas d’accident sur l’autoroute. Ça, c’est du ressort des
urgences du comté.
J’ai essayé d’assimiler ce qu’elle venait de dire… Mais
qu’avais-je espéré découvrir Qu’un vieux nazi de 90 ans, qui en
paraissait 30, travaillait aux urgences de San Diego Quoi qu’il en
soit, l’infirmier blond devait au moins ressembler au Boucher de
Łódź. Quelqu’un aurait dû reconnaître le gars, non Si la photo avait
circulé, que les dossiers du personnel avaient été vérifiés, quelqu’un
n’aurait-il pas dû dire : « Eh, ce gars ressemble à… Machin » ou
quel que soit son nom
— Donc, on est dans une impasse, ai-je conclu.
Ema me contemplait de ce regard bienveillant qui n’appartenait
qu’à elle.
— Mais alors, qui est ce type blond aux yeux verts que j’ai vu
sur le lieu de l’accident Et qui a embarqué mon père
Elle a fait un pas en avant et posé la main sur mon bras.
— On vient juste de commencer les recherches. Ce n’est que la
première étape.
Spoon a acquiescé d’un mouvement de tête.
— Un rapport a forcément été écrit après l’accident. Les noms de
toutes les personnes qui sont intervenues doivent figurer dessus. Il
faudrait nous en procurer une copie.
— Bonne idée, Spoon, a commenté Ema.
Il a gonflé la poitrine.