Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

qu’aujourd’hui il m’avait paru violet.
Est-ce que c’était ça qui me titillait Ses tatouages avaient-ils pu
changer
Et alors
Quelques jours plus tôt, nous étions allés au Tatouage dans la
peau, où elle m’avait présenté son tatoueur, un dénommé Agent. Il
était un brin excentrique, d’accord, mais je l’avais trouvé sympa. Et
il nous avait aidés. Ema était peut-être repassée le voir pour
quelques retouches
Mais dans ce cas, n’aurait-elle pas dû mettre des pansements
N’y avait-il pas un temps de cicatrisation
Je réfléchissais à tout ça en me frayant un passage à travers la
végétation, quand j’ai entendu un bruit un peu plus loin. J’ai plongé
derrière un arbre et risqué un coup d’œil. Ema se trouvait dans une
petite clairière, à environ cinquante mètres devant moi.
Elle suivait un étroit sentier dans la forêt, qui paraissait aller
vers l’ouest. Mais bon, je n’avais pas de boussole et je n’étais pas
du genre scout, et puis franchement, qui ça intéresse, les points
cardinaux
Je l’ai suivie, en gardant mes distances. Cette zone boisée faisait
partie du périmètre du réservoir de Kasselton. Des pancartes
interdisaient de s’y promener, mais la forêt était immense et peu
surveillée. Myron ne pouvant s’empêcher de partager ses souvenirs,
il m’avait raconté que, à son époque, tous les élèves de CM2, dont,
bien sûr, mon père, devaient ramasser des fleurs sauvages, les
identifier et les faire sécher entre les pages d’un livre. La plupart des
gamins allaient les cueillir dans ces bois. Pour une raison que j’ai du
mal à m’expliquer, Myron pensait que je trouverais son histoire
passionnante.
Mais pourquoi est-ce que je songeais à ça à cet instant précis
Je m’attendais à ce qu’Ema rejoigne une espèce de cabane en
tôle rouillée, cachée au milieu des fourrés, sauf que ça ne collait
pas… Si je n’avais jamais vu de patrouilles dans les bois, ça ne
voulait pas dire que l’endroit n’était pas surveillé. C’était une zone