Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

décoré du chameau de Kasselton, la mascotte du lycée. Nous sommes
entrés dans le bureau des profs de sport, dont il a refermé la porte.
— Vous êtes un sacré joueur, Mickey, a-t-il déclaré.
Il paraissait presque impressionné. Ne sachant pas trop quoi
répondre, je me suis contenté d’un :
— Merci.
— Enfin, nous n’en sommes qu’au premier jour. Les sélections
durent toute la semaine. C’était peut-être seulement un coup de
chance.
Je n’ai pas fait de commentaire. Je savais. Il savait. Une fois
encore, n’allez pas croire que je me la raconte. C’est juste la vérité.
Je ne supporte pas les jolies filles qui font mine de ne pas savoir
qu’elles sont belles. C’est malhonnête. Ce genre de fausse modestie
peut être aussi agaçant que la vantardise. Donc, je n’ai rien dit –
c’était inutile parce que tout est dit sur le terrain –, mais Stashower
savait très bien que la chance n’avait rien à voir là-dedans.
— Le coach Grady va encore travailler une heure avec l’équipe
d’élite, et il ne voulait pas vous obliger à l’attendre. Il lui faut aussi
réfléchir à certaines choses. (Stashower s’est interrompu, hésitant sur
la façon de poursuivre.) Bref, il voudrait que vous passiez le voir à
son bureau demain à l’heure du déjeuner. C’est possible
Je me suis efforcé de ne pas sourire.
— Oui, coach.
— Très bien. Maintenant, rentrez chez vous et reposez-vous.