Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

demandé comment nous avions pénétré dans le lycée.
— J’ai forcé la porte, ai-je menti.
À quoi le flic a répondu d’une voix grave :
— Mon garçon, entrer par effraction dans votre lycée est le cadet
des soucis de ton ami.
Plusieurs officiers de police ont fait des allées et venues, parmi
lesquels le commissaire Taylor et l’inspecteur Waters. L’humeur
générale oscillait entre la colère et la satisfaction : colère, parce que
nous avions agi sans aucune prudence et que Spoon avait été
grièvement blessé, satisfaction, parce que nous avions résolu
l’affaire de la fusillade chez les Caldwell. Deux criminels endurcis
avaient été arrêtés et allaient moisir en prison. Les caméras de
surveillance y veilleraient ; de plus, ils portaient des Smith &
Wesson .38 – le même modèle que celui qui avait tué Mme Caldwell
et blessé Rachel.
Myron est arrivé et a endossé le double rôle de l’oncle inquiet et
de l’avocat. Il m’a immédiatement conseillé d’arrêter de parler aux
policiers. Mais je lui ai fait signe de laisser tomber. Il fallait qu’ils
sachent. Myron s’est donc assis à côté de moi, et il a écouté, lui
aussi.
L’inspecteur Waters a été le dernier à m’interroger. À la fin, je
lui ai demandé :
— Est-ce que ça va vous aider dans votre autre affaire
— Quelle affaire
— M. Caldwell. C’est un trafiquant de drogue, non
M. Waters a lancé un coup d’œil à Myron, avant de reporter son
attention sur moi.
— Ça ne te regarde pas.
— Vous allez l’arrêter
— Pour quel motif
J’ai écarquillé les yeux.
— Je viens de vous le dire. La drogue dans le sac de sport…
— Eh bien
— Elle provenait de chez lui.