Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

devrait tous modifier notre démarche. Ema, au lieu d’écraser le sol,
tu pourrais essayer de gambader ou un truc comme ça.
— De gambader
— Ou un truc comme ça, j’ai dit. Pour qu’on ne puisse pas
t’identifier.
— Je ne gambade pas. Et je ne fais pas d’autres trucs comme ça
non plus.
— Je crois que les masques suffiront, suis-je intervenu.
— Comme vous voulez.
Spoon a glissé sa carte magnétique dans le lecteur. La porte s’est
ouverte. J’ai lancé un regard à Ema pour me rassurer, mais je me suis
retrouvé face à Mufasa. Comme le lion avait l’air plutôt sûr de lui,
j’ai suivi Spoon à l’intérieur.
— Il n’y a pas d’enregistrement audio, a-t-il précisé.
Il parlait de sa voix normale, sans prendre la peine de chuchoter.
Les bruits résonnaient dans ce couloir vide.
— Il y a des caméras partout. Elles filment d’en haut, mais
puisqu’on a des masques, ça n’est pas grave.
Il a tourné à droite et nous l’avons suivi.
— C’est la salle de classe de Mme Nelson. Vous savez ce que
papa m’a raconté Qu’elle gardait des vieux sous-vêtements et des
vieilles chaussettes sous son bureau. Et pas hyper sexy. Bon, vu la
tronche de Nelson, c’est pas étonnant. Mais papa dit qu’elle a une
super collection de chaussettes. De toutes les couleurs et de tous les
styles. Vous voulez la voir
— Non.
— C’est pas compliqué. Les salles de classe ne sont jamais
fermées. À cause des risques d’incendie, je crois. Enfin, sauf en cas
de confinement. Vous savez ce que c’est Eh bien, il y a un bouton
d’urgence sous le bureau de chaque prof. Si une fusillade éclate à
l’intérieur du lycée, l’alarme se déclenche et l’école est confinée.
C’est cool, hein
Heureusement, nous sommes arrivés devant le casier d’Ashley.
Spoon a examiné le cadenas.