Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

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Nous avons continué à discuter pendant un moment. J’ai proposé
qu’on se retrouve plus tard chez la femme chauve-souris, mais Ema
n’était pas sûre de pouvoir me rejoindre.
— Quand ma mère est absente, c’est assez facile de sortir
discrètement. Mais quand elle est là…
— Je comprends.
— Mickey
— Oui
— Je suis vraiment désolée pour ton histoire de basket.
— Merci.
C’est drôle, comme l’esprit emprunte parfois des chemins
détournés. Ça vous arrive de songer à un truc inattendu et, en tentant
de retracer le processus mental qui vous y a mené, d’avoir le cerveau
qui part dans tous les sens Voici l’itinéraire suivi par le mien :
quand Ema a mentionné le basket, j’ai voulu chasser cette pensée,
mais la seule chose qui m’aurait aidé à surmonter la tristesse d’avoir
été viré de l’équipe aurait été… de jouer au basket. Ce qui m’a fait
penser à la dernière fois où j’avais joué, ce qui m’a fait penser aux
matchs que j’avais disputés la veille à Newark, ce qui m’a fait
penser à Tyrell Waters, ce qui m’a fait penser à son père, et plus
particulièrement à deux choses qu’il m’avait dites quand il m’avait
raccompagné.
La première : il menait une enquête sur un réseau de trafiquants
de drogue à Kasselton.
La seconde : il connaissait le prénom de M. Caldwell, Henry.