Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

père ayant déclaré qu’elle ne parlerait pas aux policiers, on lui avait
fichu la paix.
J’avais l’impression qu’il n’y avait pas beaucoup d’autorité chez
elle.
— Bon, alors tout est bien clair a-t-elle demandé quand on a eu
récapitulé le plan.
— Il me semble, a répondu Ema. On attend que tu nous ouvres la
porte de derrière. Ensuite, on entre discrètement. C’est simple, non,
Mickey
Toutes deux m’ont regardé. Je cachais ma joie.
— Ça ne me plaît pas.
— Pourquoi a demandé Rachel. C’est parfait.
Une drôle d’expression est passée sur le visage d’Ema. Elle
avait pigé ce qui me gênait, et ce n’était pas une bonne chose.
— Oui, Mickey, où est le problème
— Je ne veux pas que quelqu’un d’autre soit blessé.
Ma remarque sonnait creux à mes propres oreilles et n’a pas eu
plus d’écho auprès des filles.
Voici comment l’idée avait germé dans l’esprit de Rachel : à
l’époque où elle sortait avec Troy Taylor – argh – elle avait appris
que le commissaire conservait chez lui des copies de tous les
dossiers importants. Il n’y en avait pas beaucoup. Kasselton est une
ville tranquille – du moins elle l’était jusqu’à récemment. Lesdits
dossiers se trouvaient dans son bureau, près de la cuisine. Durant
leur « relation » – re-argh –, Troy l’attardé lui avait expliqué que le
bureau paternel était classé zone interdite pour tout le monde, même
les membres de la famille.
Le plan Simple. Rachel avait déjà appelé Troy et lui avait
proposé de passer chez lui. Apparemment, Troy avait très envie
qu’ils se « réconcilient » – re-re-argh –, alors que Rachel ne cessait
de répéter qu’il n’y avait jamais eu grand-chose entre eux et que leur
histoire n’était pas allée bien loin.
— Ah bon Alors, comment se fait-il que tu connaisses si bien
la disposition de sa maison n’avais-je pu m’empêcher de lui