Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

Battre en retraite et réfléchir à une nouvelle stratégie. Et pourtant, je
ne pouvais pas m’y résoudre – non pas que je sois particulièrement
courageux, ou plutôt téméraire, ni aussi débile que ces ados dans les
films d’horreur, qui entrent dans la maison du serial killer.
Seulement, je ne voulais pas que ce qui me hantait m’échappe
une nouvelle fois. Si ça tournait mal, tant pis, je l’acceptais, et je
vivrais (ou mourrais) avec. Mais j’avais besoin d’obtenir des
réponses, et je n’avais pas du tout l’intention de laisser filer la
personne susceptible de me les fournir.
J’ai couru jusqu’à la porte de derrière et frappé. Stupide.
Personne n’avait répondu avant. Pourquoi en serait-il autrement
maintenant
Plaçant les mains autour de mes yeux, j’ai scruté la cuisine à
travers la fenêtre. Il faisait sombre. C’est alors que j’ai distingué une
ombre qui passait au fond. Quelqu’un avait traversé pour se diriger
vers l’escalier.
J’ai essayé d’imaginer la femme chauve-souris filant aussi vite
que cette ombre. Impossible.
Il y avait quelqu’un d’autre dans cette maison. Quelqu’un qui
avait peint ce X à la bombe sur la tombe. Quelqu’un qui avait mis de
la musique et ricané.
J’ai fait le tour de la bâtisse en courant et levé les yeux vers la
fenêtre éclairée. Penchant la tête pour trouver le bon angle, j’ai tenté
d’apercevoir quelque chose – un mouvement, une silhouette,
n’importe quoi – et à cet instant, la lumière s’est éteinte.
Le noir total.
Oh, non !
J’ai envisagé de forcer la porte, mais ensuite Si ça se trouve, il
s’agissait seulement d’un visiteur, ou de la femme chauve-souris
elle-même qui avait éteint avant d’aller se coucher. N’empêche, mon
cœur tambourinait dans ma poitrine. Je devais agir.
Je réfléchissais à mon initiative suivante quand la lumière s’est
rallumée. J’ai reculé sur la pelouse pour mieux voir. Plaçant les
mains en porte-voix, j’ai crié :