Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

Spoon, du discours de Troy avant les sélections, et lui ai raconté tout
ce qui s’était passé dans cette boîte appelée le Plan B.
Quand j’ai eu fini, Tyrell a secoué la tête.
— Eh ben, mon vieux, tu as le chic pour te retrouver dans les
embrouilles.
— Je préfère penser que ce sont les embrouilles qui me
retrouvent.
— Et moi, je préfère penser que toutes les nanas du lycée sont
folles de mon corps, a répliqué Tyrell. C’est pas vrai pour autant.
Enfin, mon père m’a dit que tu étais impliqué dans toutes ces
arrestations au night-club. Il ne savait pas trop quoi en penser.
J’aurais dû le deviner. Le père de Tyrell était enquêteur pour le
comté d’Essex.
— En fait, c’est probablement lui qui aurait dû t’interroger, s’il
ne bossait pas sur une grosse affaire de trafic de drogue dans ta ville.
Comme on parlait du loup, une voix s’est exclamée :
— Ça fait plaisir de vous voir travailler votre jeu, les garçons.
Le père de Tyrell s’est approché en souriant. Il avait retiré sa
veste, si bien que j’ai vu son insigne et son pistolet accrochés à sa
ceinture. M. Waters a serré son fils dans ses bras. Si Tyrell était
embarrassé, il n’en a rien montré. Il lui a rendu son étreinte, et j’ai
ressenti un pincement de jalousie.
M. Water s’est tourné vers moi.
— Bonsoir, Mickey.
— Bonsoir, monsieur.
— Comment ça va
La dernière fois que j’étais venu jouer ici, M. Waters m’avait
raccompagné en voiture. Il avait repéré le Chauve qui me suivait et
s’en était inquiété. Une fois arrivé devant la maison de Myron, il
m’avait donné sa carte et m’avait dit de l’appeler en cas de
problème.
— Ça va.
Il ne me quittait pas des yeux. En tant qu’inspecteur du comté, il
devait sans doute travailler dans le même service qu’Anne Marie