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Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

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montrer son jeu avant les sélections –, c’est là qu’il faut venir.<br />

En me voyant arriver, Tyrell m’a souri.<br />

— J’ai laissé passer un match pour qu’on puisse être dans la<br />

même équipe.<br />

— Merci.<br />

J’étais quasiment le seul ado des banlieues aisées à faire ce<br />

trajet seul. La première fois, j’avais été accueilli par des regards<br />

dubitatifs et un peu moqueurs. Mais c’est justement ça, la beauté du<br />

sport : dès que j’étais entré sur le terrain, tout avait été oublié. J’ai<br />

joué au basket dans le monde entier, la plupart du temps dans des<br />

pays dont je ne connaissais pas la langue. Mais ça n’avait aucune<br />

importance. Les liens se créent sur le terrain. On parle tous le même<br />

langage, ou du moins on le comprend. Tout le reste disparaît.<br />

— Alors, quoi de neuf m’a demandé Tyrell.<br />

— Les sélections ont commencé aujourd’hui.<br />

— Ça s’est bien passé <br />

— Plutôt pas mal, oui.<br />

Tyrell a souri.<br />

— Tu m’étonnes. Au fait, Weequahic joue contre Kasselton, cette<br />

année. Ça va être marrant.<br />

— J’ai hâte.<br />

Sur le terrain, un joueur a fait un dunk, donnant la victoire à son<br />

équipe. Il y avait toujours des spectateurs ici. À droite, un groupe de<br />

SDF nous encourageaient ou nous huaient, et pariaient des bouteilles<br />

sur le résultat des matchs. Quelques entraîneurs et des parents se<br />

tenaient plus près, adossés aux grilles, scrutant chaque mouvement.<br />

La règle est simple : l’équipe gagnante reste sur le terrain, les<br />

perdants vont s’asseoir. Comme personne n’aime rester sur la touche,<br />

les matchs sont très disputés. Tyrell est un excellent meneur. Un seul<br />

coup d’œil lui suffit pour visualiser le terrain tout entier. Deux fois,<br />

il m’a passé le ballon au poste bas, et on a vite pris la tête. À partir<br />

de là, on s’est baladés. Je ne sais plus combien de temps ni combien<br />

de matchs nous avons joués. C’était juste une formidable évasion.<br />

Pendant un moment, j’ai cessé de penser à mon père, à ma mère, à

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