Mickey Bolitar, Tome 2 _ A quelques seco - Harlan Coben

la tête comme des pantins. Angelica Wyatt les a gratifiés d’un autre
sourire. Elle a dit quelque chose que je n’ai pas entendu, mais j’ai vu
plusieurs de ces messieurs se mettre à pouffer. Myron a levé les yeux
au ciel.
Angelica Wyatt a fait un commentaire sur l’élégance des hommes
en uniforme. À ces mots, le commissaire s’est recoiffé tout en
bombant le torse. Je n’en revenais pas. Les hommes étaient-ils si
faciles à embobiner Puis j’ai repensé à Rachel Caldwell. Ne
m’avait-elle pas fait un petit numéro assez semblable la première
fois que nous nous étions rencontrés Et n’étais-je pas tombé dans le
panneau
J’aurais parié que la scène aurait inspiré à Ema une remarque
bien saignante, drôle et surtout très juste.
Myron et moi nous tenions à l’écart. J’avais toujours les mains
menottées derrière le dos. Angelica Wyatt continuait de parler à
Taylor, qui continuait de glousser comme une écolière.
— Qu’est-ce qui se passe ai-je demandé à Myron.
Son petit sourire narquois était revenu.
— Attends, tu vas voir.
Trois minutes plus tard, le commissaire nous a rejoints et m’a
retiré les menottes. Puis il s’est tourné vers Myron.
— Tu vas devoir m’accompagner à l’intérieur pour signer les
papiers, te porter garant afin qu’il se présente quand on aura besoin
de lui.
Qu’était-il advenu de la comparution au tribunal de Newark
Myron et moi nous sommes abstenus de poser la question car nous
connaissions la réponse : Angelica Wyatt.
— Va m’attendre dans la voiture, m’a dit mon oncle.
Un chauffeur, coiffé de la casquette de rigueur, m’a ouvert la
portière. Je suis monté et me suis assis à côté d’Angelica Wyatt. Si
c’était bizarre pour moi, ce devait sûrement l’être pour elle aussi.
Vous imaginez ce que ça fait de se retrouver en présence d’une
immense star de cinéma C’était un truc énorme et en même temps
complètement irréel. Elle n’y était pour rien. Et moi non plus. C’était