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Collusion - E-Cours - Université de la Réunion

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L’auteur avance que ces résultats peuvent expliquer certaines divergences entre les résultats <strong>de</strong> <strong>la</strong> littératurethéorique et ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> littérature empirique. La littérature théorique prédit que <strong>la</strong> collusion <strong>de</strong>vientplus di¢ cile lorsque le nombre <strong>de</strong> …rmes augmente. La littérature empirique ne trouve pas <strong>de</strong> lien c<strong>la</strong>irentre ces <strong>de</strong>ux variables. La littérature théorique trouve généralement que <strong>la</strong> collusion <strong>de</strong>vient plus facilelorsque les biens <strong>de</strong>viennent plus di¤érenciés, <strong>la</strong> littérature empirique trouve une re<strong>la</strong>tion inverse : une plusgran<strong>de</strong> di¤érenciation rend <strong>la</strong> collusion plus di¢ cile. Si on suppose que le nombre <strong>de</strong> variétés o¤ertes parles …rmes diminue lorsque le nombre <strong>de</strong> …rmes augmente et augmente lorsque les di¤érentes variétés sontplus di¤érenciées alors l’e¤et du nombre <strong>de</strong> variétés s’oppose à l’e¤et du nombre <strong>de</strong> …rmes et à l’e¤et <strong>de</strong><strong>la</strong> di¤érenciation. Une rédution du nombre <strong>de</strong> …rmes rend <strong>la</strong> collusion plus facile, mais elle provoque aussiune augmentation du nombre <strong>de</strong> variétés, ce qui rend <strong>la</strong> collusion plus di¢ cile. L’e¤et total peut donc êtreambigu, ce qui expliquerait pourquoi <strong>la</strong> littérature empirique ne trouve pas <strong>de</strong> re<strong>la</strong>tion c<strong>la</strong>ire.10.4.2 E¤ets <strong>de</strong>s économies <strong>de</strong> gammeBouras (2007) s’intéresse au secteur agroalimentaire et plus particulièrement aux gran<strong>de</strong>s …rmes vendant<strong>de</strong> <strong>la</strong> vian<strong>de</strong> (Cargill, ConAgra, Tyson) et <strong>de</strong>s céréales (ADM, Cargill, General Mills). Ces …rmes sontsouvent <strong>de</strong>s …rmes multiproduits. En revanche, contrairement au modèle précé<strong>de</strong>nt, les …rmes produisent<strong>de</strong>s biens homogènes sur chacun <strong>de</strong>s marchés. Bouras (2007) étudie donc un modèle où <strong>de</strong>ux …rmes selivrent une concurrence en quantités sur <strong>de</strong>ux marchés. Les biens vendus par les <strong>de</strong>ux …rmes sur chacun<strong>de</strong>s marchés sont homogènes et les biens vendus sur les <strong>de</strong>ux marchés sont substituables. Les fonctions <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> inverse sont linéaires : P i = 1 2Q i Q j . Bouras (2007) suppose aussi que les …rmes formentun oligopsone sur leurs marchés <strong>de</strong>s inputs. Les niveaux d’achat <strong>de</strong>s …rmes ont un impact sur le prix <strong>de</strong> <strong>la</strong>vian<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s céréales. L’auteur suppose aussi que les …rmes multiproduits peuvent béné…cier d’économie<strong>de</strong> gamme ou sou¤rir <strong>de</strong> déséconomie <strong>de</strong> gamme. Formellement, les fonctions <strong>de</strong> coût ont <strong>la</strong> forme suivante: C (q 1 ; q 2 ) = (c 1 + w 1 ) q 1 + (c 2 + w 2 ) q 2 sq 1 q 2 , où w 1 et w 2 sont les prix unitaires <strong>de</strong>s inputs (fonctioncroissante <strong>de</strong> <strong>la</strong> production totale <strong>de</strong> l’industrie) et s mesure le niveau <strong>de</strong>s économies ou <strong>de</strong>s déséconomies<strong>de</strong> gamme. L’auteur calcule le niveau minimal du facteur d’actualisation pour que les <strong>de</strong>ux …rmes puissentsoutenir les niveaux <strong>de</strong> production qui maximisent le pro…t total <strong>de</strong> l’industrie avec <strong>de</strong>s stratégies à seuil.L’auteur trouve que ce facteur est une fonction croissante du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> substuabilité () lorsque s > 0. Lacollusion est plus facile lorsque les <strong>de</strong>ux biens sont plus di¤érenciés. En revanche, il obtient le résultat opposélorsque s < 0. En présence <strong>de</strong> déséconomies <strong>de</strong> gamme, <strong>la</strong> collusion est plus facile lorsque les biens sont <strong>de</strong>ssubstituts plus proches. L’auteur étudie ensuite l’e¤et d’une variation <strong>de</strong> s sur les possibilités <strong>de</strong> collusion.Il trouve que le facteur minimal d’actualisation est une fonction décroissante <strong>de</strong> s. Une augmentation <strong>de</strong>séconomies <strong>de</strong> gamme facilite <strong>la</strong> collusion.112

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