maintenant d’avoir > 1=(1 + nK) et su¢ samment élevé. Les contacts multimarchés facilitent <strong>la</strong> collusionentre <strong>de</strong>s …rmes centralisées même si les sous-marchés sont i<strong>de</strong>ntiques. La collusion est plus facile à soutenirentre <strong>de</strong>s …rmes centralisées qu’entre <strong>de</strong>s …rmes décentralisées.Dans une <strong>de</strong>rnière section, l’auteur avance une autre raison pour <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> centralisation pourrait faciliter<strong>la</strong> collusion. L’argument s’appuie sur le travail d’Abreu, Milgrom et Pearce (1991). L’idée est que <strong>la</strong>centralisation réduit <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> réaction <strong>de</strong>s …rmes. Si les …rmes sont décentralisées, elles peuvent réagirà chaque pério<strong>de</strong>. En revanche, si elles sont centralisées, elles ne réagissent que toutes les t pério<strong>de</strong>s. Des…rmes décentralisées déclenchent donc une phase <strong>de</strong> punition si leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> tombe à 0 au cours d’unepério<strong>de</strong>. Tandis que les …rmes centralisées déclenchent une phase <strong>de</strong> punition uniquement si leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>tombe à 0 pendant t pério<strong>de</strong>s. La centralisation en augmentant le temps <strong>de</strong> réaction permet <strong>de</strong> prendre<strong>de</strong>s décisions sur une information agrégée et donc <strong>de</strong> réduire <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong>s guerres <strong>de</strong> prix. L’arguments’applique indépendamment <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong> contacts multimarchés (i.e. même pour n = 1).8.3.3 Risque <strong>de</strong> contagionThomas et Willig (2006) nuancent fortement les résultats <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>ntes et montrent que lier lesdi¤érents marchés dans un même accord <strong>de</strong> collusion peut entraîner une diminution <strong>de</strong> l’espérance <strong>de</strong> pro…t<strong>de</strong>s …rmes. Dans leur modèle, <strong>de</strong>ux …rmes sont en contact sur <strong>de</strong>ux marchés. Sur chacun <strong>de</strong> ces marchés, ellesjouent un jeu du dilemme du prisonnier in…niment répété. Sur l’un <strong>de</strong>s marchés (marché A), l’informationest parfaite. Chacune <strong>de</strong>s …rmes observe parfaitement les actions <strong>de</strong> l’autre. En revanche, sur l’autre marché(marché B), les …rmes ne peuvent pas observer leurs actions respectives et doivent les inférer à partir d’unsignal public. Si <strong>la</strong> collusion est soutenable sur chacun <strong>de</strong>s marchés pris isolément, <strong>la</strong> forme <strong>de</strong>s accords <strong>de</strong>collusion y est di¤érente. Sur le marché A, les …rmes respectent l’accord à chaque pério<strong>de</strong> et on n’observe pas<strong>de</strong> phase <strong>de</strong> punition. En revanche, sur le marché B, les …rmes respectent l’accord à chaque pério<strong>de</strong>, mais,si un choc négatif sur les gains <strong>de</strong>s …rmes se produit, il déclenche nécessairement une phase <strong>de</strong> punition.Les phases <strong>de</strong> punition sont, donc, inévitables sur le marché B. Lier les <strong>de</strong>ux marchés ne permet pas <strong>de</strong>réduire <strong>la</strong> probabilité <strong>de</strong> ces phases <strong>de</strong> punitions, en revanche, ce<strong>la</strong> entraîne le déclenchement d’une phase<strong>de</strong> punition sur le marché A. Les auteurs montrent que ce risque <strong>de</strong> "contagion" peut inciter les …rmes àne pas lier les <strong>de</strong>ux marchés. Les auteurs étudient d’abord les possibilités <strong>de</strong> collusion avec <strong>de</strong>s stratégiesà seuil à <strong>la</strong> Friedman (1971). Ils montrent que, dans ce cas, lier les <strong>de</strong>ux marchés lorsque <strong>la</strong> collusion estpossible sur chacun d’eux pris isolément diminue nécessairement le pro…t <strong>de</strong>s …rmes. Cette liaison ne permetpas d’améliorer l’information sur le marché B et elle généralise <strong>la</strong> punition sur les <strong>de</strong>ux marchés lorsqu’elleest déclenchée sur le marché imparfait. Il est même possible que <strong>la</strong> collusion soit possible sur les <strong>de</strong>uxmarchés pris isolément mais qu’elle ne le soit plus lorsque les <strong>de</strong>ux marchés sont liés. En e¤et, dans ce cas,<strong>la</strong> coopération sur le marché A cesse avec une certaine probabilité (celle qu’un choc négatif se produise sur84
l’autre marché) à chaque pério<strong>de</strong>, les …rmes accor<strong>de</strong>nt, donc, moins d’importance au futur que lorsque cemarché est isolé et elles peuvent ne plus accor<strong>de</strong>r su¢ samment d’importance au futur pour avoir intérêt àrespecter l’accord <strong>de</strong> collusion. Lorsque <strong>la</strong> collusion est possible sur le marché A mais pas sur le marché B prisisolément, il est, parfois, possible <strong>de</strong> soutenir un accord <strong>de</strong> collusion sur les <strong>de</strong>ux marchés liés. On retrouvele mécanisme <strong>de</strong> Bernheim et Whinston (1990), les possibilités <strong>de</strong> collusion "excé<strong>de</strong>ntaires" du marché Asont utilisées pour soutenir <strong>la</strong> collusion sur le marché B. Les contacts multimarchés permettent, donc, <strong>de</strong>soutenir <strong>de</strong>s accors <strong>de</strong> collusion qui ne peuvent pas l’être lorsque les marchés sont isolés. Cependant, lesauteurs montrent que les …rmes peuvent ne pas avoir intérêt à mettre en p<strong>la</strong>ce ce type <strong>de</strong> lien. En e¤et, unchoc négatif va …nir par ce produire sur le marché B et <strong>la</strong> punition va se propager sur le marché A. Les …rmespeuvent donc préférer une collusion in…nie sur le marché A et pas <strong>de</strong> collusion du tout sur le marché B àune collusion nécessairement temporaire sur les <strong>de</strong>ux marchés. Les auteurs étui<strong>de</strong>nt, ensuite, les possibilités<strong>de</strong> collusion lorsque les …rmes utilisent <strong>de</strong>s punitions "optimales" à <strong>la</strong> Abreu (1986). Ce type <strong>de</strong> punitionpermet <strong>de</strong> limiter <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> <strong>la</strong> punition. Il ne change, cependant, pas le fond du problème. Si <strong>la</strong> collusionpeut être soutenue sur les <strong>de</strong>ux marchés pris isolément, lier les <strong>de</strong>ux marchés ne modi…e pas l’espérance <strong>de</strong>pro…t <strong>de</strong>s …rmes. La probabilité d’une guerre <strong>de</strong> prix ne dépend que <strong>de</strong>s chocs intervenant sur le marchéB et n’est donc pas a¤ectée par le lien entre les marchés et on doit appliquer le même niveau <strong>de</strong> punitionpour dissua<strong>de</strong>r les déviations sur ce marché. Si <strong>la</strong> collusion est possible sur le marché A mais pas sur lemarché B, il est, parfois, possible <strong>de</strong> soutenir un accord <strong>de</strong> collusion sur les <strong>de</strong>ux marchés en les considérantsimultanément. Cependant, cet acord global réduit l’espérance <strong>de</strong> pro…t <strong>de</strong>s …rmes si <strong>la</strong> probabilité d’unchoc négatif sur le marché B est élevée. Il peut, toutefois, augmenter l’espérance <strong>de</strong> pro…t <strong>de</strong>s …rmes si cetteprobabilité est su¢ samment faible. Si <strong>la</strong> collusion est possible sur le marché B mais pas sur le marché A,il est, parfois, possible <strong>de</strong> soutenir un accord <strong>de</strong> collusion sur les <strong>de</strong>ux marchés en les liant. Dans ce cas,l’espérance <strong>de</strong> pro…t <strong>de</strong>s …rmes augmente. Le message principal <strong>de</strong> l’article <strong>de</strong> Thomas et Willig (2006) est,donc, comme pour les étu<strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>ntes, que les contacts multimarchés peuvent renforcer les possibilités<strong>de</strong> collusion, mais, à l’opposé <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s prédé<strong>de</strong>ntes, les auteurs insistent sur le fait que cet accord globalpeut réduire l’espérance <strong>de</strong> pro…t <strong>de</strong>s …rmes et qu’il peut être préférable pour elles d’isoler les marchés.8.4 Projet communMartin (1995) montre que les …rmes peuvent augmenter leurs possibilités <strong>de</strong> collusion sur un marché en liant<strong>la</strong> continuation d’un projet commun au respect <strong>de</strong> l’accord <strong>de</strong> collusion sur ce marché. Dans ce modèle, <strong>de</strong>ux…rmes se livrent une concurrence en quantités à <strong>la</strong> Cournot. Parallèlement, les <strong>de</strong>ux …rmes se livrent à unecourse au brevet pour mettre au point un nouveau processus <strong>de</strong> production ayant un coût unitaire plus faible.Les …rmes ont <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> constituer une joint-venture pour développer cette innovation en commun,ce qui leur permet <strong>de</strong> partager les coûts et les résultats. L’auteur montre que si les …rmes constituent cette85
- Page 1 and 2:
CollusionArmel JACQUES Première mi
- Page 3 and 4:
7.2.2 Sur les coûts marginaux . .
- Page 5 and 6:
16.2.5 Organisations des cartels da
- Page 7 and 8:
2.1 Collusion parfaite et stratégi
- Page 9 and 10:
, 11 (A c) 2q1 (q ) 2 1 4 (A 1c)
- Page 11 and 12:
clairement lorsque les auteurs trac
- Page 13 and 14:
, (1 ) (x) +On résoud pour le cas
- Page 15 and 16:
qu’avec le mécanisme d’Abreu.L
- Page 17 and 18:
condition de Farrell et Maskin (198
- Page 19 and 20:
3.2.2 Code pénal optimalLorsque le
- Page 21 and 22:
3.4 Collusion taciteLa théorie éc
- Page 23 and 24:
4.1 Demande aléatoire (Rotemberg e
- Page 25 and 26:
élevés par rapport aux punitions
- Page 27 and 28:
variations de prix s’accroît ave
- Page 29 and 30:
de marché est plus faible qu’en
- Page 31 and 32:
v pour chaque unité d’input.Si u
- Page 33 and 34: 5.1 Problématiques générales5.1.
- Page 35 and 36: seule …rme délocalise sa product
- Page 37 and 38: Les …rmes ayant des facteurs d’
- Page 40 and 41: (1987) supposait lui que les …rme
- Page 42 and 43: les possibilités de collusion tand
- Page 44 and 45: 6 Contraintes de capacitéSi on int
- Page 46 and 47: à un type particulier d’équilib
- Page 48 and 49: n 1 …rmes (K n = M) et attribuer
- Page 50 and 51: donc préférer des prix plus faibl
- Page 52 and 53: soit supérieur à 0. Chaque pério
- Page 54 and 55: zone, une augmentation de la demand
- Page 56 and 57: ‡uctuer ensuite. Pour simpli…er
- Page 58 and 59: peuvent aussi ne pas baisser le pri
- Page 60 and 61: des gains de la collusion est dilap
- Page 62 and 63: Finalement, seuls les équilibres d
- Page 64 and 65: faible et les autres …rmes vont p
- Page 66 and 67: prix est croissante. Le jeu statiqu
- Page 68 and 69: Accords asymétriques : Athey et Ba
- Page 70 and 71: la …rme qui a le plus coût faibl
- Page 72 and 73: 7.2.3 Sur le niveau de la demandeGe
- Page 74 and 75: …rmes peuvent, dans le premier so
- Page 76 and 77: n’a eu lieu, les …rmes entament
- Page 78 and 79: les producteurs doit alors reposer
- Page 80 and 81: de croissance de la demande facilit
- Page 82 and 83: pas de nouveaux contacts multimarch
- Page 86 and 87: joint-venture et si elles se metten
- Page 88 and 89: pour …xer un prix égal au prix d
- Page 90 and 91: les spillovers sont faibles, il exi
- Page 92 and 93: malgré un nombre de …rmes relati
- Page 94 and 95: collusion est, donc, a priori ambig
- Page 96 and 97: Häckner (1996) reprend le modèle
- Page 98 and 99: sur le sentier de collusion et maxi
- Page 100 and 101: Les auteurs s’intéressent ensuit
- Page 102 and 103: en prix réduit l’intensité de l
- Page 104 and 105: se rapprochant du centre, une …rm
- Page 106 and 107: Lambertini, Poddar et Sasaki (2002)
- Page 108 and 109: surplus des consommateurs pôur un
- Page 110 and 111: 10.3.3 Di¤érenciation mixteSymeon
- Page 112 and 113: L’auteur avance que ces résultat
- Page 114 and 115: et que la …rme concurrente réagi
- Page 116 and 117: et l’autre …rme doit avoir int
- Page 118 and 119: 12.1.3 Biens di¤érenciés horizon
- Page 120 and 121: essaient de lisser les pro…ts dan
- Page 122 and 123: accord de collusion sur les quantit
- Page 124 and 125: a une taille plus importante. Les a
- Page 126 and 127: prix que toutes les n périodes. Ce
- Page 128 and 129: publication de changements de prix.
- Page 130 and 131: tacite. Leur travail est, cependant
- Page 132 and 133: Stenbacka (1994) mélange les appro
- Page 134 and 135:
Prises de participation par les …
- Page 136 and 137:
Lorsque l’actionnaire contrôlant
- Page 138 and 139:
punition ne sont pas modi…ées pa
- Page 140 and 141:
Le modèle comprend deux …rmes et
- Page 142 and 143:
concurrence. En e¤et, si les conso
- Page 144 and 145:
avoir intérêt à s’écarter de
- Page 146 and 147:
Les stratégies de collusion tacite
- Page 148 and 149:
investissement pour s’accaparer l
- Page 150 and 151:
non-coopérative. Les …rmes se li
- Page 152 and 153:
initiaux du cartel fusionnent, cett
- Page 154 and 155:
16.1.2 Industrie du bromure (1885-1
- Page 156 and 157:
en 1937. L’auteur regresse ensuit
- Page 158 and 159:
calculer le montant des amendes. Le
- Page 160 and 161:
additionnels. Augmenter la qualité
- Page 162 and 163:
survécu à l’organisation global
- Page 164 and 165:
pas plus élevées pour les cadres
- Page 166 and 167:
16.3.2 Industrie de la bière aux U
- Page 168 and 169:
augmentations étaient plus élevé
- Page 170 and 171:
17.1.2 E¤ets sur la variance des p
- Page 172 and 173:
Stabilité des cartels : Dick (1996
- Page 174 and 175:
de l’estimation probit pour const
- Page 176 and 177:
stipule que les cartels doivent êt
- Page 178 and 179:
s’intéresse à l’évolution de
- Page 180 and 181:
capturer l’e¤et des barrières
- Page 182 and 183:
apporte une contribution à ces deu
- Page 184 and 185:
Décisions individuelles ou collect
- Page 186 and 187:
Voir : McAfee et McMillan (1992), G
- Page 188 and 189:
cartel génère aussi parfois des p
- Page 190 and 191:
[12] ANDERSSON Ola et Erik WENGSTR
- Page 192 and 193:
[36] BAYE M. R. et D. W. JANSEN (19
- Page 194 and 195:
[61] BUSSE M. (2002), Firm …nanci
- Page 196 and 197:
[86] DARGAUD Emilie (2010), Mergers
- Page 198 and 199:
[111] FERSHTMAN Chaim et Ariel PAKE
- Page 200 and 201:
[136] HÄCKNER Jonas (1995), Endoge
- Page 202 and 203:
[160] KANDORI M. (1991), Correlated
- Page 204 and 205:
[184] LEAHY Dermot et Stephen PAVEL
- Page 206 and 207:
[210] MIKLÓS-THAL Jeanine (2011),
- Page 208 and 209:
[237] RESSNER Ludwig, Matti LISKI e
- Page 210 and 211:
[262] SPAGNOLO Giancarlo (1999), On
- Page 212:
[287] VERBOVEN F. (1997), Collusive