Collusion - E-Cours - Université de la Réunion
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n 1 …rmes (K n = M) et attribuer toutes les autres capacités à <strong>la</strong> …rme n. Cette distribution permet <strong>de</strong>maximiser les possibilités <strong>de</strong> collusion et une fois cet objectif atteint <strong>de</strong> minimiser <strong>la</strong> somme <strong>de</strong>s capacitéspertinentes. Attribuer <strong>de</strong>s capacités supplémentaires à <strong>la</strong> …rme n alors que k n > M revient à les annuler.Pour maximiser les possibilités <strong>de</strong> collusion, il faut donc suivre <strong>de</strong>ux principes. Premièrement, il fautK n soit le plus proche possible <strong>de</strong> M. Si K n < M, il faut essayer <strong>de</strong> l’augmenter pour augmenter lespossibilités <strong>de</strong> rétorsion <strong>de</strong>s petites …rmes contre <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong>. Une fois que K n = M, il faut attribuerles capacités <strong>de</strong> production à <strong>la</strong> …rme <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> si k n > M, ce<strong>la</strong> ne modi…e pas son incitation à dévieret ce<strong>la</strong> diminue celles <strong>de</strong>s autres …rmes.Fusion : La fusion <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux …rmes permet <strong>de</strong> réduire le nombre <strong>de</strong> …rmes. Cet e¤et facilite <strong>la</strong> collusion taciteet c’est l’e¤et dominant lorsque les capacités <strong>de</strong> production <strong>de</strong> l’industrie sont élevées. En revanche, lorsqueles capacités <strong>de</strong> production sont limitées, <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong> ces capacités entre les …rmes a un impact importantsur les possibilités <strong>de</strong> collusion. Si avant <strong>la</strong> fusion k n < M, et que <strong>la</strong> fusion entraîne une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong>capacité <strong>de</strong> production <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> …rme (ou entraîne <strong>la</strong> création d’une …rme plus gran<strong>de</strong> qu’elle) alors<strong>la</strong> fusion peut rendre <strong>la</strong> collusion tacite plus di¢ cile à soutenir. Cet e¤et l’emporte lorsque les capacités <strong>de</strong>production sont faibles.Lorsqu’une fusion concerne <strong>la</strong> …rme lea<strong>de</strong>r d’une industrie, les autorités <strong>de</strong> <strong>la</strong> concurrence obligent parfoiscette …rme à cé<strong>de</strong>r certains actifs à ses concurrentes pour éviter que <strong>la</strong> …rme lea<strong>de</strong>r ne soit trop en positiondominante. Cette politique peut cependant augmenter les possibilités <strong>de</strong> collusion tacite. Les auteursillustrent cette possibilité en analysant le rachat <strong>de</strong> Perrier par Nestlé en 1992, qui <strong>de</strong>vait être suivi <strong>de</strong> <strong>la</strong>cession <strong>de</strong> Volvic (appartenant initialement à Perrier) au groupe BSN (ancien nom du groupe Danone). Ilsavancent que <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> Nestlé <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r Volvic à Danone était motivée non seulement par l’obligationpour Nestlé d’éviter d’être en position dominante sur le marché <strong>de</strong> l’eau minérale en France, mais aussi parson désir <strong>de</strong> maintenir un équilibre <strong>de</strong> collusion sur ce marché. Les autorités <strong>de</strong> <strong>la</strong> concurrence autorisèrentle rachat <strong>de</strong> Perrier et <strong>la</strong> cession <strong>de</strong> Volvic à Danone mais obligèrent aussi Nestlé à cé<strong>de</strong>r plusieurs eaux <strong>de</strong>source a…n <strong>de</strong> constituer un troisième acteur important.6.3 Capacités endogènesLa principale limite du modèle <strong>de</strong> Brock et Scheinkman (1985) est <strong>de</strong> supposer que les capacités <strong>de</strong>s …rmessont exogènes. Benoit et Krishna (1987), Davidson et Deneckere (1990) et Pénard (1997) se sont e¤orcés <strong>de</strong>rendre les capacités endogènes.48