Collusion - E-Cours - Université de la Réunion
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<strong>de</strong>s di¤érents biens étaient <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme :p i = 1 q i (1 ) X j6=iq joù le paramètre varie dans l’intervalle 12 ; 1 et mesure le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> di¤érenciation <strong>de</strong>s biens. Si =12, les biens sont parfaitement substituables tandis que, si = 1, les biens sont indépendants. L’auteurrecherche <strong>la</strong> plus petite quantité possible que les …rmes peuvent produire sur le sentier <strong>de</strong> collusion pourun taux d’actualisation donné. Dans ce modèle, une augmentation <strong>de</strong> entraîne une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong>di¤érenciation <strong>de</strong>s produits mais elle entraîne aussi une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> agrégée. L’existence <strong>de</strong>ce second e¤et implique que les pro…ts <strong>de</strong> collusion et le pro…t <strong>de</strong> déviation sont <strong>de</strong>s fonctions croissante <strong>de</strong> .L’incitation à tricher <strong>de</strong>s …rmes augmente lorsque les produits sont plus di¤érenciés car <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> agrégéeest alors plus importante. Cependant, comme les pro…ts <strong>de</strong> collusion sont plus importants, les …rmes sontprêtes à appliquer <strong>de</strong>s punitions plus sévères lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> phase <strong>de</strong> punition avec l’espoir <strong>de</strong> revenir sur le sentier<strong>de</strong> collusion. La punition est donc aussi une fonction croissante <strong>de</strong> . L’e¤et dominant dépend du nombre<strong>de</strong> …rmes et du taux d’actualisation considéré.Østerdal (2003) reprend <strong>la</strong> même structure <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>mais il pose une question di¤érente <strong>de</strong> Wernerfelt (1989). Il ne considère pas le taux d’actualisation commedonné, mais, il recherche le taux d’actualisation seuil à partir duquel il est possible <strong>de</strong> produire <strong>la</strong> quantité<strong>de</strong> monopole sur le sentier <strong>de</strong> collusion. L’auteur montre que les possibilités <strong>de</strong> collusion mesurées <strong>de</strong> cettefaçon augmentent <strong>de</strong> façon monotone avec le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> di¤érenciation <strong>de</strong>s produits. L’auteur montre aussique lorsque le nombre <strong>de</strong> …rmes est su¢ samment important, les stratégies qui maximisent les possibilités <strong>de</strong>collusion sont <strong>de</strong>s stratégies "bâton et carotte" symétriques. En revanche, lorsque le nombre <strong>de</strong> …rmes estfaible, <strong>la</strong> punition optimale peut prendre <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> stratégies non symétriques et non-stationaires.10.1.2 Modèle <strong>de</strong> HotellingLe résultat <strong>de</strong> Deneckere concernant <strong>la</strong> non monotonicité <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> collusion en fonction du <strong>de</strong>gré<strong>de</strong> di¤érenciation dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon <strong>de</strong> modéliser <strong>la</strong> di¤érenciation <strong>de</strong>s produits. Deneckere développe unmodèle <strong>de</strong> concurrence monopolistique. Si l’on retient un modèle <strong>de</strong> di¤érenciation horizontale à <strong>la</strong> Hotelling,alors plus les produits sont di¤érenciés plus <strong>la</strong> collusion est facile à soutenir (Chang, 1991 ; Häckner, 1995).Ross (1992) étudie un modèle simi<strong>la</strong>ire à celui <strong>de</strong> Deneckere ainsi qu’un modèle à <strong>la</strong> Hotelling pourcaractériser <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong> di¤érenciation <strong>de</strong>s produits et les possibilités <strong>de</strong> collusion. Ces résultats sonti<strong>de</strong>ntiques à ceux <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>ntes. La modélisation retenue dans son second modèle est, cependant,un peu di¤érente <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Chang (1991). La distance entre les …rmes est …xée et ne varie pas. Les coûts<strong>de</strong> transport sont linéaires. C’est <strong>la</strong> variation du paramètre <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> transport qui est interprêtée commeune variation du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> di¤érenciation <strong>de</strong>s produits. Une augmentation <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> transport rend lesaccords <strong>de</strong> collusion tacite plus faciles à soutenir.95