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Collusion - E-Cours - Université de la Réunion

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malgré un nombre <strong>de</strong> …rmes re<strong>la</strong>tivement élevé : 32 …rmes 39 . Les observations empiriques correspon<strong>de</strong>nt assezbien aux résultats <strong>de</strong>s modèles théoriques. Les …rmes ont <strong>de</strong>s taux d’utilisation faibles <strong>de</strong> leurs capacités.Ces taux sont souvent compris entre 40% et 50%, contre 80% pour <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s industries <strong>de</strong> Taïwan.L’auteur estime <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> coût <strong>de</strong>s …rmes. Il montre ainsi que le prix observéest un peu inférieur au prix <strong>de</strong> monopole. Ce qui est cohérent avec les résultats obtenus par Davidson etDeneckere (1990) lorsque le coût <strong>de</strong>s capacités est élevé. L’auteur observe aussi que le taux <strong>de</strong> rentabilitéobservé est faible : 1,95%, contre 7,65% pour l’ensemble <strong>de</strong> l’industrie à Taïwan, 10,68% en moyenne dans lesindustries agroalimentaires <strong>de</strong> l’île et 6,42% pour l’industrie <strong>de</strong> <strong>la</strong> bou<strong>la</strong>ngerie. L’auteur estime le pro…t <strong>de</strong>s…rmes dans l’équilibre non-coopératif <strong>de</strong> Cournot et obtient que les pro…ts observés sont nettement inférieursaux pro…ts estimés dans le modèle non-coopératif 40 . Cet exemple semble donc con…rmer les résultats <strong>de</strong>Fershtman et Gandal (1994). La semi-collusion peut se révéler désavantageuse. Ma (2008) recherche ensuite<strong>la</strong> rationnalité <strong>de</strong>s …rmes à mettre en p<strong>la</strong>ce ce type <strong>de</strong> système et avance que dans l’industrie qu’il étudiecet accord <strong>de</strong> semi-collusion est l’héritage <strong>de</strong> <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tion précé<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> cette industrie par les autoritéstaïwanaises.9.4.2 Industrie du ciment en NorvègeSteen et Sørgard (1999) et Röller et Steen (2006) ont étudié l’industrie du ciment en Norvège. Dans cepays, les producteurs ont été autorisé à former en 1923 une entreprise commune pour commercialiser leursproductions respectives. Ce cartel (légal) a perduré jusqu’à <strong>la</strong> fusion <strong>de</strong>s trois producteurs en 1968. Le carteldécidait <strong>de</strong> <strong>la</strong> quantité totale vendue par les …rmes sur le marché domestique norvégien.supplémentaire était exportée.La productionLa répartition <strong>de</strong>s quotas <strong>de</strong> production entre les di¤érentes …rmes étaitproportionnelle à leurs capacités <strong>de</strong> production. Les capacités <strong>de</strong> production étaient choisies par les …rmesnon coopérativement.Röller et Steen (2006) utilisent <strong>de</strong>s données portant sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1955-1968. Ils trouvent que l’accord<strong>de</strong> semi-collusion entre les …rmes a conduit à un sur-investissement en capacités. Au début <strong>de</strong>s années 1950,<strong>la</strong> construction <strong>de</strong> nouvelles usines était soumise à un accord <strong>de</strong> l’Etat car <strong>de</strong>s pénuries <strong>de</strong> certains inputsperduraient à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> Secon<strong>de</strong> Guerre Mondiale. En 1955, les investissements ont été libéralisés. Entre1955 et 1968, <strong>la</strong> production a augmenté <strong>de</strong> 150% tandis que <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> domestique augmentait <strong>de</strong> 50%. A<strong>la</strong> …n <strong>de</strong>s années 1960, <strong>la</strong> Norvège exportait 40% <strong>de</strong> sa production <strong>de</strong> ciment. Le montant <strong>de</strong> ses exportations39 L’un <strong>de</strong>s facteurs qui semble avoir contribué à soutenir cet accord est que Taïwan neproduit pas <strong>de</strong> blé. La totalité du blé doit donc être importée. Or, <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s bateaux estsupérieure aux capacités <strong>de</strong> production d’une seule …rme. Les …rmes gèrent donc en communune association qui regroupe les comman<strong>de</strong>s et gère l’approvisonnement <strong>de</strong> chaque usine enblé.40 Deux …rmes font exception en ayant <strong>de</strong>s pro…ts supérieurs et <strong>de</strong>s taux d’utilisation <strong>de</strong>leurs capacités <strong>de</strong> 77% et 85% respectivement. Ces <strong>de</strong>ux …rmes sont di¤érentes <strong>de</strong>s autres,car elles appartiennent à <strong>de</strong>s conglomérats agroalimentaires. Une partie importante <strong>de</strong> leurproduction est donc vendue hors marché à d’autres entreprises du conglomérat.92

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