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468 J. N. SVORONOS
tieux on s'apergoit en premier lieu que la téte de
la déesse n'est pas archaìque, mais fortement archaistiqiie
et que le carré creux est la conséquence de
cet archaìsme. Ce carré creux ne s'accorde d'aucune
manière avec la présence des lettres H M' et
fi postérieures à Euclides (403 avant J. C). Nous
savons d'autre part que le carré creux s'est conserve
répété sur les monnaies d'Athènes, bien après sa di-
sparition generale, c'est à dire nous le trouvons en-
core méme pendant le IV"^ siècle avant J. C. Il en a
été de méme à Egine et à Argos de l'Argolide (i), où
on le rencontre encore pendant le IV^ et le III"'! siècle
avant J. C. Il existe méme certaines localités du
monde ancien, p. e. Rhodes et la Lycie, où le carré
creux s'est conserve jusqu'au Y" siècle après J. C.
Conséquemment ni la tète archaistique de Pallas
ni la présence du carré creux, résultat du méme ar-
chaìsme, ne peuvent nous donner une base certaine
en ce qui concerne leur chronologie. Au contraire
cette recherche de l'archaìsme nous persuade qu'il
s'agit d' un monument d' une àge beaucoup plus
récent.
Heureusement nous avons un point d'appui
certain, qui nous permet de nous décider sur cette
question. Ce point d'appui se trouve dans les lettres
mémes qui ornent nos tessères, qui par la présence
du =., du M' et de l'n sont certainement antérieures
à 403 années avant J. C. quand Athènes adopta officiellement
l'alphabet ionique. De plus, par la comparaison
avec les inscriptions attiques de ces époques,
il est facilement démontré qu'elles remontent vers
le milieu du IV""^ siècle avant notre ère. (Voyez plus
bas). En ce qui concerne les caractères h et T (=
doublé T) , ils ne sont pas archaiques , comme on
(i) Head, Hist. Ntim., p. 333 et 367.