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482 J. N. SVORONOS
trales de cette serie D. Les Macédoniens, en effet,
ayant prohibé la monnaie, qui constitue la preuve la
plus eclatante de la liberté d'une ville, n'avaient
aucun intérèt d'empècher aussi l'émission des tes-
sères théàtrales, puisque le système des fètes athéniennes
a été laissé intact et la ville conserva une
autonomie civile (Voyez plus haut). Nous ne pouvons
pas, par conséquent, supposer que l'émission des symboles
ait été suspendue. Seulement, il nous est permis
de nous attendre à une grande diminution dans leur
nombre, à cause de la diminution des citoyens, comme
aussi, à une différence dans les types^ que nous devons
nous attendre à voir honorifiques et flatteurs
plutòt pour les conquérants Macédoniens, que pour
les Athéniens. Tout type démontrant une autorité
politique athénienne, tei que la téte de Minerve,
était exclus, ce qui s'accorde parfaitement avec les
tessères que, par leur style, nous pouvons attribuer
à cette epoque.
En premier lieu ces pièces sont très peu nombreuses
et en accord avec le nombre des citovens
j
d'une ville déjà très pauvre. Secondement l'une d'elle
(n. 91) a pour type une amphore de vin, type qui ne
peut avoir aucun symbolisme politique, comme p. ex.
l'ancien type du lion, dans lequel l' imagination vive
des Athéniens et la méfìance des Macédoniens auraient
pu voir le lion de Chéronée ou le symbole de
Léosthène sous la conduite duquel et tant que lui
vivait, les Athéniens ont resistè avec rage et succès
à la conquéte macédonienne.
L'autre pièce (n. 90) présente réellement un type
très curieux : Le
casque macédonien couvrant une jeune
tète, la caractérise comme celle d'un macédonien.
Qui pourrait-il étre? L'absence de tout emblèmepouvant
le caractériser comme un dieu ou un des
hèros connus de l'Attique, sa jeunesse et, à part