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484 J- N. SVORONOS
tablit l'antique république d'Athènes. Il serait mème
plus probable, que ces pièces ne soient pas du commencement
de cette période lorsque la xénocratie de
Ménylle était « orgneilleuse et se servait mème de Tinjure
dans ses démonstrations » (Plut. Phoc. 27), mais
plutòt vers sa fin, lorsque Nikanor, gouverneur
d'Athènes, nommé par Cassandre, agissait par les
recommandations et par les conseils de Phocion
(évidemment pour rendre les Athéniens en faveur
de Cassandre), usant de douceur et de bienveillance
envers eux, il s'efforgait de gagner le peuple par
des dons et des dépenses, étant mème devenu agono-
théte (^) c'est-à-dire, ayant fourni de l'argent pour les
fétes théàtrales (2) comme représentant du peuple qui
l'avait élu (3); c'est très probablement en cette occasion
qu' a été frappée la pièce de cette serie sub
n. 90.
Mais cette politique de Nikanor n'a pas abouti,
car Pòlysperchon s'étant entendu avec le parti ré-
publicain de la ville et ayant rappelé les exilés et
les expatriés qui étaient nombreux après la conquète
macédonienne, reconstitua la république. Si donc,
la pièce sub n. 91, n'a pas été emise à l'epoque de
Nikanor, elle doit indubitablemcnt l'avoir été pendant
cette liberté éphémère (318-317 av. J. C.) qui
n'était q'une ochlocratie. Le style et le type con-
cordent avec cette date.
Sèrie E) 317-307 avant J. C,
Cette nouvelle situation politique n'a été que de
courte durée. En 317 avant J. C, Cassandre, qui
(i) Plut. Phoc. 31.
(2) Suidas au mot àY