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486 . J. N. SVORONOS
et parfois mème des reprodactions dues aux mèmes
coins que ceux qui ont servi à la frappe des tétradrachmes
d'Athènes avant 322. Ces coins, en effet,
gìsaient à ce moment sans utilité à l'hotel de la monnaie.
Vu leur servitude les Athéniens ne pouvaient
pas s'en servir pour Trapper des monnaies. Il ne se-
rait pas donc étonnant que Démétrius les emplo3'a
à la frappe des faces des tessères théàtrales. Le fait,
qu'on n'émettait pas des monnaies à cette epoque,
devient manifeste, à notre avis, par cette observation :
pendant que toutes les monnaies d'Athènes portent
sans exception la tète de Minerve tournée à droite,
les tessères du théàtre émises jusqu'à la domination
macédonienne portent sans exception la méme téte
à gauche. Assurément cette différence dans l'orien-
tation de la téte avait pour but de prevenir toute
confusion, entre les monnaies et les tessères; mais
une fois qu'on ne frappait plus des monnaies, il n'y
avait plus le moindre risque de confusion et c'est
pourquoi la téte à l'epoque de Démétrius est tournée
à droite.
Quant à la classe h de cette sèrie, nous remarquons
qu'elle se composait surtout de pièces faisant
défaut à celle de Lycurgue, dont les tessères étaient
de dimension plus grande, plus artistiquement faites
et plus pesantes. Il paraltrait par consèquent que Dé-
métrius n'a pas frappée des séries entières, mais qu'il
complèta les anciennes par des émissions des pièces
qui par diverses raisons avaient été épuisées.
Pour ce qui est de la sèrie e, correspondant
à la troisième zone (supérieure) du théàtre, elle con-
corde parfaitement avec le grand nombre de la population
de la ville à l'epoque de Démétrius de
Phalère. Les trous qu'elles portent avaient probablement
quelque rapport avec le genre de spectateurs
qui prenaient place sur les gradins de la zone su-