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TESSÈRES EN BRONZE, ETC. 48 I
au lieu des rameaux qui figuraient à coté des Chou-
ettes sur celles de la serie précédente.
Serie D) 322319 avant J. C.
Cette sèrie, commencée en 326, n'a pas pu
ètre en usage au delà de Tan 322 avant J. C, car
nous savons qu'après la fin de la guerre Lamiaque,
Athènes avait perdu sa liberté, subjuguée (SouXw^eTdai^
par Antipater le Macédonien, et forcée d'accepter
une garnison macédoniénne à Munychie. Sa consti-
tution politique fut changée. On ne considérait dès lors
comme citoyen que celui dont le revenu dépassait
2000 drachmes, d'où le nombre des habitants diminua
de moitié et par conséquent l'appointement judiciaire,
écclésiastique et théorique. Forcés ainsi par la misere,
des miiliers de citoyens se virent obligés de s'ex-
patrier en Thrace, de fagon que la totalité des citoyens
ne s'élevait plus qu'à presque 9000. La ville perdit
tout pouvoir et ne conserva plus qu'une espèce
d'autonomie civile (^X En deux mots : les Athé-
niens devinrent esclaves des Macédoniens :
« Ma/csSóciv
sfW>fe)^r,rrav „ (Paus. Z. lo). D'après la règie inviolable
de la numismatique un des premiers effets de la
servitude, c'est la perte du droit de frapper monnaie.
M/ Head avait donc raison lorsque, étudiant {Histor.
Num., p. 313 etB. M. Cat. Attica, p. XXXI et XXXIII
Intr.) les monnaies des Athèniens, concine : qu'ils
avaient perdu le privilège de battre monnaie en leur
nom depuis 322 avant J. C.
Cette conclusion, tirèe de l'ètude du style des
monnaies athéniennes par le numismatiste anglais,
se confirme aussi parfaitement par les tessères thèà-
(i) Druissen, Histoire de l' Héliénisme Macédonien, voi. 2, p. 80 et
suivantes de la traduci. In Pantazidi (bibliothèque Marasli). Curtius-
MlLCHHOEFER, Die Stadtgeschichte von Athen, p. 222.