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TESSÈRES EN BRONZE, ETC. 489
luttes, jusqu'à 283, malgré que Salamine, le Pirée
et Munychie restaient au pouvoir des Macédoniens.
Ehhtsis seule restait sous leur influence, mais comme
ville amie et autonome. C'est à la période qui commence
à 287 et fìnit à 266 , lorsque suivit la
guerre Chrémonidienne, que nous attribuons la fa-
brication des tessères de cette serie F (n. 199-111)
toutes caractérisées par le vase d'Eléusis , connu
jusqu'ici sous la dénomination impropre de plemochoé.
Ce vase a été reconnu depuis longtemps comme
ayant une relation intime avec les mystères d'E-
léusis (1). Cette opinion a été pleinement confirmée,
dernièrement , par le pinax , découvert pendant les
fouilles d'Eléusis, et qui est encore inédit, sur le-
quel on relève deux jeunes filles de celles qui se rendaient
à TEléusinion : chacune d'elles porte sur la
téte un de ces vases que M."' Couronniotis et Rubensohn
(2) ont dénommés; mais, comme ni leur deconverte
pas plus que le pinax ne sont pas encore
publiés, et que nous avons aussi notre explication
à donner sur les figures du pinax, nous nous bornons
pour le moment à dire que Ce vase est le ^op^?,
qui, à notre avis, symbolise Texode d'Athènes et l'ar-
rivée à Eléusis de la pompe des Eléusinies.
Par conséquent ce vase peut parfaitement caractériser
les tessères eittiques émises justement pendant
cette période dans le cours de laquelle tant de fois
en Thonneur d'Athènes, surtout dans le cas de la sortie
d'Olympiodore à Eléusis, le nom de cette dernière
ville est mentionné, dont les mystères se profanèrent
par Tinitiation de Démétrius Polyorcète de la manière
audacieuse et impie que nous connaissons. Ils est
(i) Beulé, Monn. d'Athènes, 156.
(2) Dans le dernier n. de VEphem. Arch. notre confrère M. von
Fritze considero ce vase comme un encensoir, à tort, selon nous.