Métodos Projetivos e Avaliação Psicológica - BVS Psicologia ...

392m’assois au soleil, regardant les feuilles qui tombent dans la piscine. Je pense, je rêve,je dessine. Je me sens libéré du monde de la réalité. Je continue à aimer d’une façontranquille et je me sens toujours aimé par ma famille et mes amis. J’ai du temps. Je nesais pas combien de temps me reste, mais je ne me presse pas. Je ne suis pas presséd’arriver – même à la fin. Elle peut attendre, et lorsqu’elle arrivera, j’essaierai del’accepter, sans illusions. Cela ne va pas être facile. Je vis pour et dans l’instant et jeveux rester ici encore un peu, tranquillement » (cité par Hildebrand, 1982, p.20 et 21).La souffrance narcissique est plus intense chez André Gide, qui écrit « Il importeque je ne me rencontre pas dans un miroir : ces yeux pochés, ces joues creuses, ceregard éteint. Je suis à faire peur et ça me fiche un cafard atroce » (1952), ainsi quechez Marguerite Duras : « Je crois que c’est terminé. Que ma vie c’est fini. Je ne suisplus rien. Je suis devenue complètement effrayante. Je ne tiens plus ensemble. Viensvite. Je n’ai plus de bouche, plus de visage » (1995).Les capacités de traitement de la perte et d’élaboration de la dépression sontintimement liées à la possibilité pour tout un chacun de se représenter ce qui est làperdu, d’y associer un affect, exprimant en des écheveaux parfois compliqués larévolte, la colère, la culpabilité, la tristesse. L’attention portée à la question desfantasmes (libidinaux, agressifs, œdipiens, anaclitiques), des angoisses (de castration,de passivité, de séduction, d’abandon et d’intrusion), des prises de positionsidentificatoires (masculine/féminine, active/passive, phallique/châtrée), desarticulations complexes entre investissements objectaux et investissementsnarcissiques, permet d’appréhender les problématiques, voire les conflits, quicontinuent d’animer la scène psychique.On saisit alors combien la clinique de l’adulte âgé est diverse, riche, nullementfrappée de façon massive du sceau du déficit psychique dont on a pu la marquer.Ferenczi soutient en effet que « l’homme a tendance en vieillissant à retirer les" émanations de la libido " des objets de son amour et à retourner sur son moi proprel’intérêt libidinal dont il dispose probablement en moindre quantité. Les gens âgésredeviennent – comme les enfants – narcissiques, perdent beaucoup de leurs intérêtsfamiliaux et sociaux. … Les symptômes de la vieillesse sont pareils au rocher qui