Métodos Projetivos e Avaliação Psicológica - BVS Psicologia ...

445penser que le dispositif vient se proposer dans sa résistance aux manifestations de lapsyché, résistance que l'on va pouvoir aborder à partir de trois axes principaux, celuide la répétition, celui de l'affect et celui de la négativité. En d'autres termes, il s'agirad'interroger, au travers des productions de l'enfant ou de l'adolescent face à l'épreuvede Rorschach de quelle manière vont se rejouer, dans l'espace singulier de lapassation, des expériences qui ont à voir avec l'histoire des processus et desinvestissements de l’enfant ou de l’adolescent, en fonction de la tonalité affective quiconnote ces expériences et de la manière dont elles vont être mobilisées par le travaildu négatif (refoulement, déni…).L’enjeu, dans la pratique clinique auprès d’enfants ou d’adolescents consiste àpenser l’épreuve projective comme un jeu : on joue avec les images du TAT ou du CAT,on joue avec le matériel concret du Scéno‐test ou de la MPPE... on joue avec les tachesde l’épreuve de Rorschach. Jouer, mais aussi halluciner et répéter... ces troismouvements contribuent à la mise à l’épreuve et à la construction de l’objet.Les planches de Rorschach : jouer avec les tachesAvec Winnicott, jouer, c’est symboliser, jouer c’est organiser le monde, jouerc’est trouver ‐ créer la réalité. Avec D.‐W. Winnicott (1971), le jeu occupe une placecentrale, dans le champ de la clinique de l'enfant et, au‐delà, dans la clinique del'adolescent. Dans la rencontre de l’épreuve de Rorschach, le jeu constitue tout autantle support matériel à partir duquel va pouvoir se construire la relation clinique, que leprocessus mobilisé dans le lien ou la métaphore pour figurer les mouvements engagéspar la psyché :‐ sur le versant de l'expérience, le jeu conduit à interroger le rapport auxvécus précoces de l'enfant ou de l'adolescent, en tant qu'il constitue le support dudéveloppement libidinal au décours de la construction du monde ;‐ sur le versant du processus, le jeu mobilise les potentialités de l'enfant ou del'adolescent à s'engager, face au matériel non‐figuratif de l’épreuve, dans le comme si,au sens de l'investissement potentiel d'une aire d'illusion, soutenant le déploiement del'imaginaire. La consigne de l’épreuve (« qu’est‐ce que cela pourrait être ? ») ouvre surcette aire d’illusion dont l’enfant ou l’adolescent sera en mesure, ou non, de se saisirpour y inscrire ses objets trouvés ‐ créés.