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La poésie et l'intimité ou L'identité et l'être au monde - Epublications

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« Me voici vêtu d’elle comme d’un mante<strong>au</strong> » 389 ,<br />

« Quand vivre, c’est encore <strong>et</strong> encore / m<strong>ou</strong>rir à t<strong>ou</strong>t ce qui refuse / l’exil, la<br />

nudité, la nuit ». 390<br />

**<br />

<strong>La</strong> <strong>poésie</strong>, étudiée dans ce travail, <strong>et</strong> plus particulièrement la <strong>poésie</strong> de Guy<br />

Goff<strong>et</strong>te <strong>et</strong> de Philippe Jaccott<strong>et</strong> offre un panorama extrêmement neuf <strong>et</strong> brut de<br />

l‟art poétique. Il s‟agit effectivement d‟intime, d‟identité. Qualifier leurs <strong>poésie</strong>s<br />

de <strong>poésie</strong> d‟intimité, c‟est reconnaître, sentir <strong>et</strong> vérifier, une présence effective<br />

de l‟intimité <strong>et</strong> une kyrielle d‟émotions, d‟imaginaire, de connaissance.<br />

Précisément intimité <strong>et</strong> identité du quotidien, décrites avec des mots simples, des<br />

images compréhensibles dès l‟abord, <strong>et</strong> une phénoménologie du regard.<br />

Guy Goff<strong>et</strong>te se promène dans le <strong>monde</strong>, sa <strong>poésie</strong> est spontanée, elle est<br />

comme un s<strong>ou</strong>ffle, naturelle <strong>et</strong> vivante : « la <strong>poésie</strong> ne dit rien d’<strong>au</strong>tre que le<br />

langage ordinaire, mais elle le dit avec un agrément supérieur ». 391 Du poète <strong>au</strong><br />

lecteur, du poème <strong>au</strong> mot « la <strong>poésie</strong> est d’abord une aventure du langage ». 392<br />

Une aventure de chaque instant, de chaque mot. P<strong>ou</strong>r Guy Goff<strong>et</strong>te, le maître<br />

mot, c‟est la simplicité, il ne raj<strong>ou</strong>te rien, il ne r<strong>et</strong>ire rien. Il perçoit les<br />

quintessences (chères à Rimb<strong>au</strong>d), directement, les visions B<strong>au</strong>delairiennes lui<br />

parviennent d‟emblée. Les deux poètes écrivent sans transition avec le <strong>monde</strong>,<br />

car ils l‟habitent poétiquement. Leur intimité est t<strong>ou</strong>te entière poétique.<br />

389 Philippe Jaccott<strong>et</strong>, « C<strong>et</strong>te montagne a son d<strong>ou</strong>ble dans mon cœur », PSN, p.45.<br />

390 Guy Goff<strong>et</strong>te, « Cela se tait si fort qu‟on s‟arrête », LVP, p.27.<br />

391 Jean-L<strong>ou</strong>is J<strong>ou</strong>bert, <strong>La</strong> <strong>poésie</strong>, op. cit., p.8.<br />

392 Ibid., p.68.<br />

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