La poésie et l'intimité ou L'identité et l'être au monde - Epublications

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La dimension poétique, de Philippe Jaccottet à la différence de Guy Goffette, n‟est pas seulement rendue possible par l‟étonnement, elle est rendue possible également par la perception « dans certains de ces instants, d’une lumière singulière ». 1101 Il s‟agit pour lui de vivre et de ressentir des moments privilégiés : « je me suis mis à écouter et à recueillir des signes ». 1102 Il s‟agit de percevoir les messages, les signaux. Philippe Jaccottet est un explorateur, un traducteur, un interprète, il transcrit l‟invisible. Sa dimension de poète s‟incarne au quotidien lorsqu‟il perçoit des instants « sacrés » et dans « certains de ces instants, une lumière singulière » 1103 , et qu‟il parvient à les transcrire le plus simplement possible, sans chercher l‟aventure, le rêve, l‟extase, ou la révolte. Les deuils de sa vie résident dans l‟accompagnement des mourants et des morts. Mais malgré ces souffrances le poète parvient à tracer des routes dans le gouffre, de ce fait au-delà des deuils, il y a l‟éventualité de tracer des routes, donc possibilité de recommencement. Recommencer, continuer permettent à Philippe Jaccottet, d‟évaluer, de voyager d‟un univers à l‟autre, du bien au mal, d‟être sensible à la beauté et d‟appréhender le malheur : « il y a depuis toujours en moi un conflit entre la sensibilité au beau, naturellement très vive (sinon, serait-on poète, artiste etc. ?) et l’appréhension du malheur, du mal, etc. Conflit banal, qui peut conduire quelquefois à douter, moins de la beauté, que de son pouvoir ou de sa légitimité ». 1104 1101 Correspondance avec Guy Goffette, du 8 novembre 2005. Annexe 7. 1102 Philippe Jaccottet, « Je me suis mis à écouter », PSN, p. 26. 1103 Correspondance avec Guy Goffette du 8 novembre 2006. Annexe 7. 1104 Correspondance avec Philippe Jaccottet Essais de réponse pour Sandrine Zimbris. Annexe 10. 294
La spiritualité du quotidien ressentie par Guy Goffette correspond aux instants privilégiés de Philippe Jaccottet, c‟est à croire que ce dernier a une perception plus aigue de la réalité. Le rapport au quotidien et aux larmes se fait comme pour les autres hommes, mais pour l‟un, il y a un rapport, plus fort dans une intimité de la mort et de la vie (Guy Goffette), pour l‟autre (Philippe Jaccottet), il y a des instants poétiques. Les deux poètes s‟accordent à dire que leur production trouve sa source, simplement au quotidien. Philippe Jaccottet approfondit son rapport au quotidien et aux larmes dans l‟évocation du conflit banal mais essentiel de la présence à la fois de la beauté et du malheur, Guy Goffette, lui vit la spiritualité par l‟alchimie du quotidien. Si le quotidien de Guy Goffette réside dans l‟étonnement et l‟écriture Philippe Jaccottet, quant à lui ressent joie, deuil et temps perdu mais, et sur ce point les deux auteurs convergent : être poète au quotidien, c‟est vivre des moments privilégiés, et nous pouvons dès lors parler de la présence poétique. « la poésie est un don de la nature ». 1105 b) Quelle résonance porte en elle la persévérance du désir ? Le désir semblerait essentiel à toute forme de création. Il est productif. Le poser come un élément indispensable à la vie, l‟accepter et le chercher, c'est-à- dire persévérer dans le fait même de désirer porte au-delà non du quotidien en lui-même, mais dans sa perception. Le désir passe par la perception, le senti. Nous étudierons dans un premier temps la réponse de Guy Goffette. C‟est dans le deuxième point de sa lettre du 8 novembre 2005, qu‟il répond : « la vie est 1105 Conversation téléphonique avec Guy Goffette du 04/06/2006. 295
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UNIVERSITE DE LIMOGES ECOLE DOCTORA
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REMERCIEMENTS Je remercie de tout m
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Le travail abordé dans ces deux vo
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musicale dont la matière première
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évoquent des émotions. Précisém
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la vraie vie est ailleurs, comme ch
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Chapitre I. Perspectives de l’int
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La poésie pour certains poètes se
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contemplations d’un moraliste ou
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poète invente et c’est pour cela
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2) La poésie, comme expression de
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« dernier moment », la mort donne
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« la grammaire, l’aride grammair
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l‟homme, c‟est l‟intimité qu
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aison ne parvient ni à expliquer s
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Nouveau langage, la poésie c‟est
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primordiale de maîtrise du temps c
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signification dans le volume qu’e
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L‟écriture poétique tend à se
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autre, affirme que « même dans de
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Saint John Perse « La poésie n’
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faire de la poésie « un langage d
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La poésie fournit des réponses,
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5) La poésie, aboutissement de l
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poète et le quotidien. Dans ces de
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En guise de conclusion, et pour fin
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Bachelard est d‟abord « sensuell
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C‟est ce que nous retrouvons chez
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« Caractère presque toujours fém
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Le poète a le désir de cette eau.
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dynamique et affective de l’image
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) Le texte Le produit de la créati
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opérer un choix, malgré lui, en f
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) L’écrivain poète : La seule a
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Le discours poétique est unique et
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Selon Bakhtine, le discours poétiq
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L‟émotion chez Philippe Jaccotte
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« on croit souvent que le terme ar
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« Pour Jung, le moyen d’aller ve
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mais il est dans la conjonction imm
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Philippe Jaccottet et Guy Goffette,
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L‟une des facettes du monde flora
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« oiseau qui semble libre de tous
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La conception poétique du monde po
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Il semble donc qu‟il soit possibl
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DEUXIEME PARTIE : GUY GOFFETTE ET P
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Ces poètes ont la grâce d‟une i
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Chapitre I. Les thématiques commun
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pour nous seuls le feu de la terre
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Guy Goffette sait que l‟orgueil p
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* qui voit de loin venir ce qu’il
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froid ». 486 Notre poète pressent
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Guy Goffette, évoque lui aussi son
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Guy Goffette, comme pour Rimbaud, l
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grâce à cet orgueil permet à la
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avec nos ombres sur l’asphalte. L
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Il y a plusieurs degrés dans l‟a
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Pour que s’encadre la statue dans
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parce qu‟il n‟est pas requis pa
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La mort s‟insinue dès maintenant
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« …Le voyageur oublié dans le c
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L‟abandon est présent, la mort a
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L‟abandon de l‟éclat de vie, G
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Pour Guy Goffette, le bonheur est d
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aigus, de petites galaxies flottant
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prière d’enfance, / sans fin pun
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« Le ciel n’existe pas c’est l
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Guy Goffette exprime la fin de la p
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Le poète exprime cette souffrance
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le pas de la porte qu’ils n’ont
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« frêle esquif dans le brouillard
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L‟univers de Guy Goffette est emp
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- ETN : Et néanmoins, NRF, Edition
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- BAUDELAIRE Charles, Critique d'ar
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- KOSOVOI Vadim, Hors de la colline
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- SENGHOR Léopold Sendar, Ethiopiq
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- JULIA Didier, Dictionnaire de la
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- GRIGNOUX Anne-Claire, Initiation
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- BERGSON, Les deux sources de la m
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