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La poésie et l'intimité ou L'identité et l'être au monde - Epublications

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permanente, un éveil des sens. Elle est liberté <strong>et</strong> libératrice. Cela est rendu<br />

possible parce que le poème est écho de vérité, par ses correspondances<br />

phénoménologiques, sa densité, <strong>et</strong> les rapports qu‟il ne cesse d‟entr<strong>et</strong>enir avec le<br />

<strong>monde</strong>. Les correspondances existent par les valeurs sensuelles, <strong>et</strong> t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs<br />

phénologiquement, Gaston Bachelard distingue les valeurs sensibles des<br />

sensuelles, en fait il s‟agit d‟un degré de profondeur, de densité. Plus le poème<br />

tend à exprimer les émotions, les sentiments, le <strong>monde</strong> de l‟intime, plus le<br />

poème sera dense <strong>et</strong> profond :<br />

« c<strong>et</strong>te densité, écrit-il, qui distingue une <strong>poésie</strong> superficielle d’une<br />

<strong>poésie</strong> profonde, on l’épr<strong>ou</strong>vera en passant des valeurs sensibles<br />

<strong>au</strong>x valeurs sensuelles. Seules les valeurs sensuelles donnent des<br />

correspondances. Les valeurs sensibles ne donnent que des<br />

traductions ». 1293<br />

A l‟idée de création poétique, se pose la possibilité d‟une multitude<br />

d‟interprétation, un poème n‟est pas figé. Guy Goff<strong>et</strong>te le dit : t<strong>ou</strong>tes les<br />

écritures sont susceptibles d‟être modifiées, c‟est « l’ombre d’un nuage / qui<br />

change t<strong>ou</strong>t à c<strong>ou</strong>p l’écriture du <strong>monde</strong> ». 1294<br />

Une <strong>poésie</strong> n‟est jamais achevée potentiellement. <strong>La</strong> <strong>poésie</strong>, le poème n‟ont<br />

jamais de point final car un vers en appelle un <strong>au</strong>tre. Elle est <strong>au</strong>ssi image<br />

lexicalisée, paysage, voyage.<br />

Ainsi, n<strong>ou</strong>s p<strong>ou</strong>rrions dire que la <strong>poésie</strong> dans son essence est liberté, espace qui<br />

ne respecte que les lois naturelles :<br />

1293 Jean Georges, <strong>La</strong> <strong>poésie</strong>, op. cit., p. 55.<br />

1294 Guy Goff<strong>et</strong>te, « Le pressoir du temps », LVP, p. 26.<br />

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