27.06.2013 Views

La poésie et l'intimité ou L'identité et l'être au monde - Epublications

La poésie et l'intimité ou L'identité et l'être au monde - Epublications

La poésie et l'intimité ou L'identité et l'être au monde - Epublications

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

p<strong>ou</strong>r be<strong>au</strong>c<strong>ou</strong>p d’<strong>au</strong>tres, le jaillissement irrépressible d’un afflux de<br />

joie <strong>ou</strong>, plus s<strong>ou</strong>vent de peine ». 1096<br />

Comme p<strong>ou</strong>r Guy Goff<strong>et</strong>te, Philippe Jaccott<strong>et</strong> ressent la nécessité de se référer<br />

<strong>et</strong> de choisir comme terrain d‟inspiration, le quotidien<br />

« t<strong>ou</strong>t l’intérêt de la <strong>poésie</strong> est de travailler dans le singulier, le<br />

concr<strong>et</strong>, même le terre-à-terre, chaque poète ayant là son <strong>monde</strong><br />

propre, ses paysages, ses saisons qu’il importe de voir <strong>et</strong> de<br />

distinguer, plutôt que de monter trop vite dans les h<strong>au</strong>teurs de<br />

l’abstraction ». 1097<br />

<strong>La</strong> vie quotidienne de Philippe Jaccott<strong>et</strong>, réside dans trois m<strong>ou</strong>vements, le<br />

m<strong>ou</strong>vement de joie, de deuil, de temps perdu <strong>et</strong> par la même les larmes<br />

deviennent le jaillissement irrépressible d‟un « afflux de joie <strong>ou</strong> plus s<strong>ou</strong>vent de<br />

peine ». 1098 Il vit son quotidien comme les <strong>au</strong>tres hommes, comme Guy Goff<strong>et</strong>te<br />

qui ressent « joie, tristesse. Et remords <strong>et</strong> mélancolie ». 1099 <strong>La</strong> vie de Philippe<br />

Jaccott<strong>et</strong> est faite de joies, de deuils, de d<strong>ou</strong>tes de temps perdu :<br />

« <strong>au</strong>trefois / moi l’effrayé, l’ignorant, vivant à peine, /. Me c<strong>ou</strong>vrant<br />

d’images les yeux, / j’ai prétendu guider m<strong>ou</strong>rants <strong>et</strong> morts / Moi,<br />

poète abrité / épargné, s<strong>ou</strong>ffrant à peine, / j’osais tracer des r<strong>ou</strong>tes<br />

dans le g<strong>ou</strong>ffre, / à présent, lampe s<strong>ou</strong>fflée, / mains plus errante,<br />

tremblante, / je recommençais lentement dans l’air ». 1100<br />

1096 Correspondance avec Philippe Jaccott<strong>et</strong>, du 29 mai 2006 Annexe 8.<br />

1097 Ibid.<br />

1098 Ibid.<br />

1099 Correspondance avec Guy Goff<strong>et</strong>te du 29 mai 2006, Annexe 7, 1 er point.<br />

1100 Philippe Jaccott<strong>et</strong>, «Autrefois », POS, p. 160.<br />

293

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!