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La poésie et l'intimité ou L'identité et l'être au monde - Epublications

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l’<strong>au</strong>tre ». 526 C‟est le mépris du trophée, Guy Goff<strong>et</strong>te décrit l‟orgueil d‟une<br />

victoire sur la lumière, p<strong>ou</strong>r lui la vraie lumière est celle de « l’oise<strong>au</strong> que<br />

j’ensemence / porte un poème <strong>au</strong> front ». 527 Le symbole ici n‟est <strong>au</strong>tre que celui<br />

de la procréation. L‟orgueil placé dans l‟am<strong>ou</strong>r <strong>et</strong> le be<strong>au</strong> perm<strong>et</strong> la création du<br />

poème.<br />

C‟est t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs en évoquant la lumière, que Philippe Jaccott<strong>et</strong> résume l‟intimité<br />

de l‟homme <strong>et</strong> de l‟existence.<br />

« Ce qui s’<strong>ou</strong>vre à la lumière du ciel : ces fleurs, à ras de terre,<br />

comme de l’obscurité qui se dissiperait, ainsi que le j<strong>ou</strong>r se lève.<br />

*<br />

Les liserons des champs : <strong>au</strong>tant de discrètes n<strong>ou</strong>velles de l’<strong>au</strong>be<br />

éparses à nos pieds.<br />

*<br />

Autant de b<strong>ou</strong>ches d’enfant disant « <strong>au</strong>be » à ras de terre ». 528<br />

Philippe Jaccott<strong>et</strong> personnifie la Lumière, il la fait d<strong>ou</strong>ce<br />

« A l’heure où la lumière enf<strong>ou</strong>it son visage<br />

dans son c<strong>ou</strong>, on crie les n<strong>ou</strong>velles du soir,<br />

on n<strong>ou</strong>s écorche. L’air est d<strong>ou</strong>x. Gens de passage<br />

dans c<strong>et</strong>te ville, on p<strong>ou</strong>rra juste un peu s’asseoir<br />

<strong>au</strong> bord du fleuve où b<strong>ou</strong>ge un arbre à peine vert,<br />

après avoir mangé en hâte ; <strong>au</strong>rais-je même<br />

le temps de faire ce voyage avant l’hiver ». 529<br />

526 Philippe Jaccott<strong>et</strong>., « Méprisant c<strong>et</strong>te lumière », EFF, p.51.<br />

527 Philippe Jaccott<strong>et</strong>, « A la volée je lance », EFF, p.85.<br />

528 Philippe Jaccott<strong>et</strong>, « Ce qui s'<strong>ou</strong>vre à la lumière du ciel : ces fleurs, à ras de terre », ETN, p.74.<br />

529 Philippe Jaccott<strong>et</strong>., « Les n<strong>ou</strong>velles du soir », ETN, p.26.<br />

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